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Tout le monde y est bien sûr confronté plusieurs fois dans une vie. Le décès d'un proche, qu'on appréhende toujours, peut se transformer en un véritable casse-tête financier si rien n'a été anticipé. Explications.
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Marie, 75 ans, le dit sans détour au micro du journal de 13 heures de TF1. "J'ai décidé de souscrire à une assurance du jour au lendemain. Et il vaut mieux y aller en riant qu'en pleurant." Cela ne lui coûte qu'une centaine d'euros par an. Cette démarche est réalisée par un Français sur trois nous apprend la première chaîne. Mais, comme l'on constaté les journalistes ayant enquêté sur ce sujet, une entreprise sur trois également aurait des pratiques abusives.

Ainsi, se faisant passer pour une femme de 49 ans qui désire assurer ses obsèques à hauteur de 4 000 euros (leur coût moyen se situe entre 3 000 et cette somme en France), l'une d'entre eux se voit proposer un viager : soit une cotisation à vie de 15,92 euros par mois. Après un calcul sur une longévité estimée à 36 ans supplémentaires, le coût total atteint 6 800 euros. Une facture supérieure de 2 800 euros donc, à ce qui était demandé à l'assureur et qui est la norme.

Des pratiques abusives même de grands groupes

C'est la Répression des fraudes qui a alerté sur ce genre de dérives et elle déplore également le "manque de transparence de certaines assurances." François Sobry, porte-parole de l'organisme, révèle ainsi qu'un "grand assureur à Paris prétendait que verser le capital sous un délai d'un mois après présentation des justificatifs était un avantage qu'il donnait aux consommateurs alors qu'en réalité, c'est la réglementation qui l'impose..."

Autre problème constaté par TF1 en comparant les prestations des deux plus grands acteurs du maché : tous deux ne couvrent pas toujours tous les types d'infarctus et d'AVC, ces derniers étant pourtant la "troisième cause de décès en France."

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Des déblocages de fonds très tardifs

Pire, les assureurs, d'après un spécialiste interrogé par la chaîne, profiteraient du temps perdu par les familles à obtenir tous les papiers nécessaires (attestations notariales par exemple) pour tarder le plus possible à débloquer les fonds. Du coup, ce sont elles qui avancent les sommes, ce qu'elles ne sont pas censées faire.

Le reportage se termine par deux conseils : n'adhérez jamais en ligne à une assurance sans avoir lu intégralement les clauses du contrat et comparez les offres. "Vous avez le temps", conclut la voix-off avec humour..

Dès règles à rappeler pour ne pas se faire avoir 

En France, les funérailles doivent obligatoirement avoir lieu deux semaines au plus tard après le décès, sauf exception rappelle TF1. Le contrat souscrit peut juste prendre en charge les obsèques ou des prestations supplémentaires comme la gestion par les pompes funèbres des démarches administratives. Si vous avez pris une assurance, avertissez vos proches. Si vous hésitez à en parler, laissez la documentation liée dans un dossier papier ou virtuel (sur ordinateur) bien identifié.

Si au contraire, vous êtes le proche, et que vous ne trouvez pas les documents, contactez l’Association pour la Gestion des Informations sur le Risque en Assurance (Agira). Cet organisme recense l’intégralité des contrats obsèques. Pour les obtenir, vous devrez lui remettre une copie de l'acte de décès "et un justificatif attestant de la prise en charge des obsèques" poursuit TF1. Il contactera ensuite l'assureur.

Enfin, voici pourquoi il est très important de prévenir les bénéficiaires d'une assurance obsèques : "si les frais sont réglés par une autre personne, elle ne pourra pas se prévaloir a posteriori d’un remboursement."