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L’institut de recherche sur l’eau, Eawag, a dévoilé une étude, mardi, selon laquelle environ 2,6 millions d'euros "disparaissent chaque année dans les effluents et les boues d'épuration suisses". Cette étude a été menée avec la collaboration de 64 stations d’épuration suisses partenaires, sur mandat de l’office fédéral de l’environnement (OFEV). Cette particularité s’explique par la présence de nombreuses raffineries d’or implantées dans le pays.
Au total, près de cinq tonnes de métaux ont été recensé dans les eaux usées : "3000 kg pour l'argent, 43 kg pour l'or, 1070 kg pour le gadolinium, 1500 kg pour le néodyme et 150 kg pour l'ytterbium", a expliqué l’institut de recherche.
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Un recyclage est envisagé
L’Institut de recherche Eawag explique notamment que dans certains endroits du Tessin, un canton situé en Suisse, les teneurs en or sont si élevées, que le recyclage pourrait être rentable. Toutefois, pour le moment, les quantités de métaux présentes dans les effluents et les boues d’épurations sont trop petites, et ne seraient pas rentables : "les quantités mesurées ne correspondant qu'à une part infime des importations annuelles : à peine à 0,2 % pour l'aluminium et 4 % pour le cuivre, par exemple".
Au niveau environnemental, ce problème ne concerne pas que la Suisse, mais également l’Allemagne, où le taux de concentration de lantane et de samarium, "deux terres rares", indique le site, est élevé. Enfin, si l’institut précise également qu’ "aucun dépassement des valeurs limites écotoxicologiques ou légales n’a été constaté", il met en garde contre certains "nouveaux'' éléments dont les "effets toxicologiques sont encore très mal connus".