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Un antidote à la Covid-19 semble avoir été trouvé. Le laboratoire américain Pfizer a en effet annoncé avoir développé un vaccin "efficace à 90%" avec son partenaire allemand BioNTech. Bien que les résultats restent, pour l’heure, préliminaires, et que sa protection à long terme n’est pas encore évaluée, ces derniers prévoient de commercialiser dans les prochains mois des millions de doses. La prudence reste de mise, mais n'empêche toutefois pas divers pays à entamer des précommandes. 600 millions de doses ont d’ailleurs d’ores et déjà étaient réservées par les Américains qui affirment pouvoir commencer la vaccination avant fin 2020
Vaccin contre la Covid-19 : quand pourrait-il arriver en Europe et en France ?
Les Européens ont, eux, préacheté 300 millions de doses. "Il y aura une production en Europe, via BioNtech en Allemagne et Pfizer en Belgique, qui permettra à la France comme aux autres pays européens d'être approvisionnés dans des délais raisonnables. Mais pas avant le printemps ou l'été 2021", a indiqué Nathalie Coutinet, enseignante-chercheuse à l’Université Sorbonne Paris Nord, au micro, de LCI.
La France, comme les autres pays du monde, réfléchit ainsi à sa campagne de vaccination. Qui aura le droit de se faire vacciner ? Il y aura-t-il des personnes prioritaires ? Différents scénarios sont étudiés. Dans son rapport remis en juillet dernier, le Conseil scientifique explique que cela dépendra du type de vaccin. Il peut être "stérilisant" ou "protecteur contre la maladie". Quelles seraient alors les différences ?
Covid-19 : quelle stratégie de vaccination ?
Si le vaccin contre le nouveau coronavirus est "stérilisant", il empêchera à la fois l’apparition de la maladie et sa transmission. "Une immunité de groupe pourrait être obtenue par la protection de 43-49% de la population" ; il serait alors inutile de vacciner tout le monde.
En revanche, dans le cas d’un vaccin "protecteur contre la maladie" mais ne prévenant pas de la transmission, "la vaccination pourrait être alors ciblée sur des populations spécifiques", détaille le rapport. On peut alors imaginer que les personnes les plus vulnérables ou les plus exposées seraient alors prioritaires.
Peut-on en revanche les obliger à la vaccination ?
Vaccin contre le coronavirus : "Aucune piste n’est écartée ni favorisée"
Si, depuis une loi de 2017, 11 vaccins sont obligatoires pour les enfants (hépatite B, rougeole, oreillons, etc.), les adultes ne peuvent être contraints à la vaccination. D’ailleurs, leur scepticisme est grand : 46% des Français, interrogés par l’institut de sondage Ipsos du 8 au 13 octobre ont indiqué ne pas avoir l’intention de se faire vacciner, contre 41% au mois d’août dernier.
Néanmoins, le gouvernement n’exclut aucune option. D’un côté, l’écologiste Yannick Jadot se dit favorable à la vaccination obligatoire contre la Covid-19 ; d’un autre, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal indique que la décision n’est pas d’actualité. Pour la Direction générale de la Santé (DGS) "aucune piste" n’est écartée "ni favorisée", rapporte LCI.
Quant au Conseil scientifique, il est peu favorable à l’obligation : "Si une vaccination obligatoire n’est ni souhaitable ni envisageable, une stratégie de vaccination fondée sur des choix purement individuels peut manquer d’efficacité et se révéler injuste socialement. Il est préconisé de mettre en œuvre une stratégie de vaccination organisée, dont les principes généraux doivent associer l’ensemble des acteurs concernés, à commencer par nos concitoyens", a-t-il noté en juillet dernier.