De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Un coup de poing, une maladie comme aucune autre, une fatigue extrême… Ce sont les sensations décrites majoritairement par les personnes atteintes du coronavirus Covid-19. Le virus continue sa progression dans l’Hexagone et, selon un bilan fourni dimanche 29 mars par Jérôme Salomon, ce sont désormais 40 174 cas qui sont confirmés en France et 2 606 personnes sont mortes dans les hôpitaux. D’après le directeur général de la santé, 20 000 personnes sont hospitalisées. Les symptômes de la maladie sont différents d’une personne à une autre : de la fièvre, une toux persistante, la perte du goût et de l’odorat mais aussi, quand sa forme est plus grave, une détresse respiratoire. C’est pour cette raison que de nombreux patients doivent être hospitalisés en service de réanimation et bénéficier, souvent, d’un appareil respiratoire.
Coronavirus : une fibrose pulmonaire ?
Mais que se passe-t-il lorsqu’on guérit du Covid-19 ? La maladie laisse-t-elle des traces ?Invité sur France Info, le professeur Xavier Lescure, infectiologue à l’hôpital Bichat (Paris), explique : "On ne pense pas qu’il y ait des séquelles pour les personnes qui ont eu de faibles symptômes". Qu’en est-il pour les patients gravement touchés ? Les scientifiques n’ont pas encore assez de recul sur la maladie pour pouvoir connaître précisément les séquelles des personnes guéries. Mais plusieurs études, menées notamment par des chercheurs chinois et italiens, commencent à apporter quelques résultats.
Comme l’explique franceinfo, le premier risque est celui que certains patients développent une fibrose pulmonaire. "Les experts chinois avec qui on est en contact disent que, pour les gens qui font des formes sévères, le risque, c’est la fibrose pulmonaire et une insuffisance respiratoire chronique", explique le professeur Xavier Lescure à la radio. Conséquence, les patients concernés pourraient connaître une importante gêne respiratoire. Une vidéo postée par des chercheurs américains montre à quel point le coronavirus peut impacter le tissu pulmonaire. L'inflammation entraîne des dégâts, notamment à long terme. "On voit que les personnes qui décèdent ont de grosses lésions liées à des inflammations pulmonaires", précise le professeur Lescure. Le virus entraînerait également d’autres séquelles…
Coronavirus : des séquelles neurocognitives ?
Chez certaines personnes, le Covid-19 prend une forme plus grave et entraîne une détresse respiratoire importante. Elles sont alors placées en réanimation, une étape qui peut avoir des séquelles importantes même après la guérison. Interrogé par franceinfo, Jean-Michel Constantin, anesthésiste-réanimateur à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris), explique : "On observe des séquelles neurocognitives très impressionnantes à la suite de syndromes de détresse respiratoire aiguë". Dans certains cas, des patients peuvent passer jusqu’à huit semaines en réanimation.
Comme l’expliquait Planet dans un précédent article, ces patients en réanimation peuvent alors être aidés d'un respirateur artificiel et placés en sédation prolongée, aussi appelée coma artificiel. Des traitements lourds, qui laissent de graves séquelles neurocognitives. "Vous vous retrouvez pendant trois semaines avec une machine qui respire pour vous, vous êtes endormis, vous êtes paralysés avec des curares", explique à l’AFP, citée par franceinfo, Bertrand Guidet, chef du service de médecine intensive réanimation à l’hôpital Saint-Antoine (Paris). Parmi ces séquelles neurocognitives, le syndrome de stress post-traumatique…
Coronavirus : un risque de stress post-traumatique ?
Qu’est-ce que le stress post-traumatique ? Comme l’explique Le Figaro Santé, c’est "une réaction émotive vive, secondaire à un événement traumatisant qui ne se situe pas dans le cadre des expériences habituelles". Auprès de franceinfo, le professeur Jean-Michel Constantin précise que "tout cela est régressif mais il faut du temps, des années. Et on ne s’en remet pas de la même manière à 20 ans ou à 80 ans".
Autres conséquences indirectes du coronavirus : l’impact que le confinement pourrait avoir sur certaines personnes. Nombreux sont les Français à trouver cette période compliquée et pas seulement eux. Des chercheurs britanniques expliquent, dans un article publié au sein de la revue scientifique The Lancet, qu’il existe plusieurs facteurs de stress pour une population qui a été confinée. Il peut s’agir de troubles émotionnels, de dépressions, d’insomnies, de stress post-traumatique mais aussi de colère et d’irritabilité.