De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
"On voit mal comment on sortirait tous le 4 mai pour aller se regrouper dans des écoles, alors que le gouvernement travaille sur un déconfinement progressif", explique Francette Popineau, porte-parole du Snuipp, l'un des principaux syndicat d'instituteurs, dans les colonnes du Parisien. Comme de nombreux autres professeurs, elle a beaucoup de mal à envisager un retour aux pupitres à la date promise par Jean-Michel Blanquer. Mais si la rentrée ne se fait pas en mai, quand faudra-t-il l'attendre ?
L'essentiel des indices convergent vers une même date, note le quotidien régional : la reprise scolaire pourrait ne pas se faire avant la fin des vacances d'été. "Cette hypothèse est la plus pessimiste. Ce n'est pas celle qui est le plus préparée mais elle est effectivement dans le tableau", confirme d'ailleurs un enseignant engagé auprès du Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur (Snalc).
Les professeurs ne croient pas à une reprise en mai
Pour de nombreux enseignants, le scénario envisagé par le ministre de l'Education apparaît un brin idyllique. "C'est la date la plus satisfaisante pour faire travailler les élèves en leur donnant une perspective, mais ce n'est pas forcément la plus probable", précise d'ailleurs le porte-parole de l'association des parents d'élèves PEEP, contacté par le journal.
"On est peu à penser que cela pourra être possible", estime pour sa part Paul Devin, qui occupe les fonctions de secrétaire général du syndicat des inspecteurs de l’Éducation nationale (Snpi-FSU).
Comment se sont organisés nos voisins ?
Partout dans le monde, les états souverains se sont organisés de sorte à permettre un retour des élèves dans les classes aussi sûr que possible. Outre-Manche, nos cousins britanniques ont par exemple décidé de renoncer purement et simplement au A-Level, l'examen de fin d'études qui s'apparente le plus à notre Baccalauréat.
En Italie, la date de réouverture des établissements scolaires est connue : les enfants ne retrouveront pas les bancs de l'école avant la rentrée prochaine, en septembre.
Plus loin encore, Outre-Atlantique, nos alliés Canadiens ont opté pour une gestion par province. Si la date retenue n'est pas encore connue, elle n'arrivera pas avant plusieurs mois. Il en va de même pour les États-Unis d'Amérique.
Tous les problèmes posés par un report de la date du retour
Evidemment, un tel choix n'est pas sans conséquences. Le Parisien n'hésite pas à rappeler combien il pourrait peser aux parents qui doivent occuper leurs enfants toute la journée durant et parfois poursuivre le travail depuis chez eux. Mais c'est loin d'être le seul problème.
En effet, comment entretenir la "continuité pédagogique" dans un tel contexte ? Pour Stéphane Crochet, représentant de la branche des enseignants du syndicat UNSA, il faut "décréter les grandes vacances plus tôt, pour ne pas maintenir de façon artificielle une année scolaire qui n'existera pas".