Confinement : peut-on encore s'asseoir sur les bancs publics ?abacapress
Pour éviter le relâchement des habitants, certaines villes prennent des décisions radicales. Voici lesquelles.
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Bancs retirés, "impossibilité de flâner"… Certaines villes prennent des décisions drastiques pour faire respecter le confinement. C’est le cas de la municipalité de Biarritz. Elle a voulu "frapper" fort avec une mesure de lutte contre le nouveau coronavirus.

Depuis le 20 mars dernier, un arrêté municipal interdisait "la station assise d’une durée de plus de deux minutes sur un banc ou sur un espace assimilable". Passé inaperçu, ce document n’avait pas "d’autre objet que rappeler aux Biarrots, pour éviter leur verbalisation, l’impossibilité de flâner sur les bancs qui ne constitue pas une activité physique", a déclaré sur Twitter la mairie, en réponse à diverses réactions. C’est pourquoi ce lundi 6 avril, la ville de Biarritz a indiqué via une lettre d’information publiée sur son site internet, qu’elle avait décidé de "compléter le dispositif national", mentionnant "l’impossibilité de flâner", rapporte le journal 20 minutes.

Interdiction : une mesure annulée face à la polémique

Au vu de la polémique naissante, Michel Veunac (MoDem), le maire de Biarritz a pris la décision ce mardi après-midi d’annuler ce récent arrêté.

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"On s’y est mal pris, j’ai annulé cette partie de l’arrêté sur les bancs, c’est réglé."

S’il admet une "maladresse" dans ce chiffre de "deux minutes de station assise", l’édile a tenu à rappeler que "l’intention n’était justement pas celle d’une restriction" totale.

Cela signifie donc que certaines personnes étaient tout de même autorisées à s’asseoir ? Dans quelles situations ?

Bancs publics : l’assise autorisée pour certains cas

"A Biarritz, nous avons quantité de bancs face au littoral", déclare Michel Veunac. "Comme nous avions constaté que des personnes s’y installaient pour lire un bouquin ou regarder l’océan, nous avons pris cet arrêté municipal en complément aux mesures nationales".

Les personnes âgées ou ayant des problèmes de santé, sportifs, ou les personnes portant leurs courses pouvaient toutefois disposer "d’un petit répit en faisant une pause de deux minutes sur ces bancs", a-t-il ajouté. "L’attente du bus ou des services médicaux", étaient également autorisées.

Ce n’est toutefois pas la seule ville à avoir pris des mesures fortes.

Confinement : des bancs retirés à Béziers

De son côté, la ville de Béziers (Hérault), a, elle, opté pour le retrait de dizaines de bancs publics, face au relâchement observé de ses administrés.

Après l’instauration d’un couvre-feu entre 21h et 5h du matin par le maire Robert Ménard, la mairie de Béziers, a annoncé ce mardi 7 avril sur les réseaux sociaux que tous les bancs publics allaient être retirés, "Puisqu'il y a eu un relâchement dans le respect du confinement, la Ville a décidé de procéder à l'enlèvement des bancs publics. Soyons tous unis contre le #COVID19, restons chez nous !".

"J'ai décidé d'enlever les bancs pour expliquer aux gens qu'il faut certes aller faire ses courses, certes faire ce que vous avez à faire, mais il faut le faire vite et immédiatement rentrer chez vous. Si vous ne le faites pas, c'est vous qui vous mettez en danger, et à cause de ces imprudences, vous faites en sorte que ce confinement dure encore plus longtemps", a précisé l’élu au micro de France Bleu Hérault.

La mairie a cependant indiqué à 20 minutes que tous les bancs ne seraient pas retirés. Cela concerne seulement ceux situés sur des places attirant les habitants. Ils étaient en effet nombreux à s’y être posés pour profiter du soleil ces derniers jours.