De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le pass sanitaire finira-t-il par disparaître ? C’est l’une des questions qu’ont choisi de poser nos confrères, sur le plateau de RTL, à l’infectiologue Benjamin Davido. Ce dernier exerce à l’hôpital Raymond Poincaré de Garches, dans les Hauts-de-Seine. Ce genre d’interrogations, indépendamment de la réponse formulée, traduit quelque chose d'important : pour certains, après la récente amélioration - locale, précisons-le - de la situation épidémiologique française, l’espoir est permis. En tout et pour tout, rappellent les journalistes de la radio, 28 départements connaissent une baisse de leur taux d’incidence sur les trois dernières journées. Une "bonne nouvelle", assure l’animateur Christophe Pacaud, qui interroge la possibilité d’un "retour à la normale" dès la fin de l’été.
Ce que nuance cependant le spécialiste. "C’est toujours difficile de se féliciter de la situation lorsque l’on a pas passé le pic épidémique", assène-t-il d’entrée de jeu. Et l’expert de détailler son propos : "Il faut raisonner sur l’ensemble de la France. Pour le moment, ce que l’on sait, c’est qu’il y a une diminution de l’accélération des contaminations". Reste à voir comment se passera l’automne… Que l’intervenant n’hésite pas à qualifier de "grande inquiétude des médecins". La vaccination, soutient-il, jouera un rôle clef.
Covid-19 : le pass sanitaire pourrait être encore transformé
Pour l’infectiologue, le pass sanitaire pourrait d’ailleurs être amené à changer. Considérablement. "Le pass sanitaire est de toute façon voué à se diriger vers un pass vaccinal", estime-t-il, non sans rappeler que tout dépendra évidemment des évolutions de l’épidémie. Avant de souligner qu’il ne s’agit pas d’une "singularité française" : "Beaucoup de pays commencent à adopter ce type de passeport. Ils veulent se protéger les uns les autres", insiste Benjamin Davido.
Selon lui, un scénario en particulier se détache. Explications.
Covid-19 : c’est quoi le "scénario à l’anglaise" que l’on nous prédit ?
Benjamin Davido, indique nos confrères, envisage un "scénario à l’anglaise". Il "devrait se profiler dans les semaines qui viennent". Est-ce positif ? Ou faut-il s’en inquiéter ?
A en croire l’infectiologue, c’est une bonne nouvelle. "Il y aura d’abord une diminution des contaminations", indique-t-il en effet, estimant que cela devrait aider à "limiter la vague hospitalière qui pour le moment commence à peine".
Et lui de nuancer considérablement l’explosion constatée des cas dans les territoires Ultra-Marins ou sur l’Île de Beauté : "Ces chiffres sont très difficiles à interpréter car les cas positifs sont répertoriés en fonction de leur lieu de domiciliation". Comprendre : les vacanciers peuvent fausser le dispositif…
Covid-19 : ça ne sert à rien de se faire vacciner après la vague
"Il faudra vraisemblablement une troisième dose, pas pour tout le monde tout de suite, mais en tout cas pour les plus fragiles et les plus âgés", affirmait récemment Emmanuel Macron dans une vidéo publiée depuis son compte Instagram.
Des propos que ne dément pas l’expert interrogé par RTL, mais qu’il n’hésite cependant à les tempérer. "On oublie très souvent que la vaccination, son but c’est préventif. Son but, c’est de vacciner avant les vagues hospitalières. Typiquement, la grippe, on vaccine rarement après le 15 janvier parce que c’est trop tard. Il faut qu’on ait cette pédagogie face à la vaccination du covid", juge-t-il.