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Les présidences successives de Nicolas Sarkozy et François Hollande ont rogné de près de 500 euros en moyenne le budget des ménages. 

Combien vous ont coûté Hollande et Sarkozy :  une perte de 440 euros en 8 ans

Les réformes sociales et fiscales mises en place durant les quinquennats de Nicolas Sarkozy et de François Hollande ont eu un impact direct sur le revenu des ménages. Entre 2008 et 2016, elles ont fait perdre en moyenne 440 euros de revenu disponible aux Français.

Soit une baisse de 1,2% en euros constants, selon l’étude de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), publiée ce mardi 20 novembre dans le dernier Portrait social de la France de l'Insee.

Le revenu disponible est ce qui reste aux ménages une fois déduits les impôts et les cotisations. Pour être précis, il baissé de 130 euros par unité de consommation sur cette période. Cependant, il existe de grandes disparités selon la catégorie sociale des foyers concernés.

En 2016, la perte avoisine les 160 euros par rapport à 2008 pour les 5 % de foyers les plus modestes. En revanche, elle flirt avec les 2 500 euros pour les 5 % les plus aisés. Quant aux ménages touchant des revenus médians, ils ont subi une perte de 470 euros environ.

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Combien vous ont coûté Hollande et Sarkozy : 67% de la classe moyenne concernée

Cette baisse de revenus concerne une grande partie de la classe moyenne (67%) et trouve son origine dans plusieurs facteurs. Tout d’abord, le rapport entre les taxes prélevées et les aides perçues. D’une part, la hausse des cotisations et contributions sociales ainsi que celle des impôts sur le revenu et le patrimoine ont coûté en moyenne 750 euros et jusqu’à 5 640 euros en moyenne, pour les 5 % de ménages les plus aisés.

D’autre part, la revalorisation des prestations familiales, des minima sociaux et des aides aux travailleurs pauvres rapportait 250 euros en moyenne. Un gain atteignant 450 euros pour les 5 % de ménages les plus modestes. Ce qui a permis d'atténuer les effets de la crise de 2008 et donc d'éviter une plus grande pauvreté. Cependant, un tiers des ménages les plus modestes ont tout de même subi une diminution de leurs revenus.

L’étude pointe également du doigt l’impact de l’évolution de la démographie sur la baisse du revenu moyen. En effet, la hausse du nombre de foyers monoparentaux (donc avec un seul revenu) et des ménages à la retraite ont rétréci la taille moyenne des ménages, et donc le niveau de leur revenu. Cet effet démographique a impliqué une baisse statistique moyenne de 400 euros par ménage.

Pas d'effet significatif, en revanche, pour la hausse du chômage et du temps partiel. C'est derniers ont été globalement compensés par la hausse des emplois de cadres et professions intermédiaires. Toutefois, ces trois facteurs auraient impliqué une baisse moyenne de 930 euros sur la période 2008/2016, cependant le fort recrutement de cadres et de professions intermédiaires l'ont restreinte à une perte moyenne de 440 euros de revenu disponible environ.