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IstockEt si votre compte en banque avait été cloné, votre carte piratée ? Plusieurs dizaines de milliers d'euros ont été perdus par les victimes de ces arnaques. Les conseils d'un professionnel pour ne pas que ça vous arrive.
Des pièges de plus en plus sophistiqués. L’époque des arnaques mal ficelées semble loin, tant les escrocs redoublent d’imagination pour vous faire tomber dans le panneau. Les messages frauduleux se multiplient dans votre boîte mail et sur votre portable, mais il y a aussi des endroits bien plus dangereux, comme le site de votre banque.
Clone bancaire : la nouvelle escroquerie qui fait des victimes
Avez-vous déjà entendu parler de l’arnaque au clone à la banque réelle ? Elle touche principalement les banques en ligne, où les clients n’ont pas de contact physique avec un conseiller. Comme l’explique Le Parisien, qui a interrogé une victime de ce subterfuge, "le site Internet des banques est le vrai site, ce n’est que quand la victime bascule sur son espace personnel que l’escroquerie commence".
Cette arnaque n’est qu’une nouvelle forme de ce qui existe déjà du côté des escroqueries. Carte bancaire volée, identité usurpée… Les raisons d’être vigilant sont nombreuses, mais parfois ça ne suffit pas. Antoine*[le prénom a été changé, NDLR] est conseiller bancaire pour un grand groupe français et travaille dans une agence de région parisienne. Il explique à Planet avoir déjà eu des clients victimes de nombreuses arnaques, notamment après l’appel d’un prétendu banquier, qui s’était fait passer pour lui. "On communique beaucoup, on dit partout de rester vigilant, qu’ils doivent se méfier des informations qu’on leur demande, mais ça ne suffit pas toujours", explique-t-il à Planet.
Si le piège qu’on vous tend change, les moyens de vous piéger restent toujours à peu près les mêmes. En effet, les escrocs sont toujours à la recherche de vos informations personnelles, afin de pouvoir ponctionner votre compte en banque ou utiliser votre carte bancaire. En tant que professionnel, voici les conseils qu’Antoine donne à ses clients pour qu’il ne soit pas, à leur tour, victimes d’une telle arnaque.
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"La banque ne peut vous demander qu'une chose par texto"
Antoine est formel, "un banquier n’appelle jamais ses clients pour leur demander leurs numéros de carte bancaire ou même le cryptogramme situé à l’arrière de la carte. C’est pareil pour un chéquier, les identifiants de l’espace client et même la carte d’identité". Pourquoi ? "On a tous les éléments à disposition dans nos fichiers, donc on n’a pas besoin de leur demander".
Lors de l’appel d’un prétendu conseiller, méfiez-vous donc des questions qu’il vous pose : "Dès lors qu’il y a une demande d’information qui est normalement à la connaissance du banquier, il faut raccrocher. Pourquoi votre conseiller vous appellerait pour vous demander votre numéro de carte ?". Cette méfiance s’applique aussi aux textos que vous recevez. "La banque ne vous demandera qu’une chose par texto : la validation d’un paiement ou d’un virement", précise le conseiller bancaire auprès de Planet. Surtout, on ne clique jamais sur le lien reçu par mail ou par texto et on se connecte directement depuis son application ou le site internet de la banque.
Le deuxième conseil d’Antoine concerne votre réactivité. En cas de doute, n’attendez jamais le lendemain, même quelques heures, pour prévenir votre banque. "Les conseillers sont joignables par mail si vous avez un léger doute, mais si vous pensez que votre carte bancaire a été piratée, faites opposition tout de suite, n’attendez pas", précise-t-il. Il est désormais possible de le faire depuis l’interface personnel de nombreuses banques, mais la plateforme vocale existe toujours, pour ceux qui n’auraient pas accès à leur banque sur leur smartphone ou leur ordinateur. Son troisième conseil ne va vraiment pas ravir ceux qui ont une mauvaise relation avec leur banquier…
"Il faut toujours aller voir son banquier !"
"On n’hésite jamais à contacter son conseiller. Au moindre doute, il faut toujours aller voir son banquier", insiste Antoine auprès de Planet. Malgré la digitalisation des services et la plus grande autonomie des clients sur leur interface, le banquier invite à maintenir un contact physique avec son interlocuteur. Et si on a une mauvaise relation avec lui ? "Je crois qu’on peut avoir des désaccords avec son banquier, mais il faut quand même l’appeler dans le moindre doute. Peu importe le type de relation que vous avez, il faut toujours en discuter", conclut-il.
En cas de doute après un échange, regardez bien vos comptes en banque afin d’identifier rapidement un mouvement suspect. Méfiez-vous également des mails envoyés au nom de votre banque et appelez votre conseiller pour vérifier que la communication vient bien de lui. Si ça n’est pas le cas, vous le saurez très vite.
