Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
MISE A JOUR : L'auteur présumé des appels téléphoniques a été arrêté jeudi, rapporte LCI. Citant une source policière, le média précise qu'il s'agit d'un adolescent : "Un suspect âgé de 17 ans a été interpellé jeudi soir à 20 heures à son domicile de Gap dans les Hautes-Alpes. Ce mineur est connu pour des faits similaires commis dans le passé. Il a été placé en garde à vue et est toujours entendu par les enquêteurs ce vendredi matin".
Apologie du terrorisme. Quelques jours après l'attentat commis par Mickaël Harpon à la préfecture de police de Paris, au moins trois commissariats franciliens ont reçu des d'étranges appels. Au bout du fil, l'interlocuteur entonnait des chants islamistes mercredi 9 octobre 2019, révèle une source proche de l'enquête qui vient d'être ouverte à ce sujet, dans les colonnes du journal BFMTV. Les postes de police concernés sont situés à Asnières (Hauts-de-Seine), à Drancy (Seine-Saint-Denis) et Saint-maur-des-Fossés (Val-de-Marne).
"Des extraits audios de vidéos de revendications et attaques du 13 novembre"
Le mystérieux interlocuteur aurait également diffusé "des extraits audio de vidéos de revendications et attaques du 13 novembre et des chants français utilisés par Daech", précise d'ailleurs RTL. La radio décrit les gardiens de la paix qui ont reçu ces appels comme "choqués et émus". Rappelons d'ailleurs que l'un des sons "Ma vengeance", reprise par l'interlocuteur mystère, est une chanson provenant de Daech qui avait été mise en ligne pour la première fois le 5 juillet 2016, soit neuf jours avant l’attentat du 14 juillet à Nice.
RTL et BFMTV indiquent que le préfet de police de Paris a déposé plainte pour "apologie du terrorisme". De tels faits sont passibles de cinq ans de prison et de 75 000 euros d’amende, ainsi que le mentionne l'article 421-2-5 du Code pénal.
Des tags inscrits sur les vitrines de commerces en soutien au terroriste
Dans le cadre de l'affaire Harpon, ce n'est pas le premier acte qualifiable d'apologie du terrorisme. En effet, aux alentours du 7-8 octobre 2019, des messages ont été tagués sur les devantures des magasins du centre commercial Italie 2, place d’Italie dans le XIII ème arrondissement de Paris. Ils faisaient directement référence à l'attaque de la préfecture de police.
Des inscriptions telles que "Harpon, revient (sic) il en manque plein", "RIP Harpon" et "couteau en céramique" ornent désormais les murs.
À noter que les lieux était occupés samedi par des centaines des militants du mouvement écologiste international. Le groupe Extinction Rébellion en serait à l’origine, selon les premiers éléments qu'a relayés RTL. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes s'étaient indignés de ces inscriptions, rapporte CNews.
Une manifestation de soutien à Mickaël Harpon interdite
Ces actes malveillants interviennent moins d’une semaine après l’attaque de la préfecture de Paris qui a coûté la vie à cinq personnes dont quatre fonctionnaires, ainsi que celle de l'assaillant. De même, un rassemblement de soutien à Mickaël Harpon vient aussi d’être interdite à Gonesse après une longue pression médiatique. Celui-ci aurait dû avoir lieu ce jeudi 10 octobre 2019.
Comme le rappelle Planet, c'est Hadama Traoré, le fondateur du mouvement La Révolution est en marche qui voulait organiser cette manifestation. Bien qu'il condamne les actes "irréparables et atroces" de Mickaël Harpon, il soutient que l'homme "n'était pas un extrémiste religieux" mais une victime de discrimination en raison de sa surdité.
"C'est tout ce contexte qui explique pourquoi il a craqué", a expliqué Hadama Traoré, surnommé "le candidat des banlieues". Selon lui, les preuves avancées par l'enquête pour "justifier son côté extrémiste auraient pu concerner les dix millions de Français de confession musulmane", a-t-il fait savoir au Figaro.