De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
16 décembre 2020, Cagnac-les-Mines. Il y a plus de six mois, ce petit village de 3 000 âmes constatait la disparition de Delphine Jubillar, infirmière dévouée et mère de famille. Décrite comme une femme douce, adorable et généreuse, cette femme de 33 ans s'apprêtait à commencer un nouveau chapitre de sa vie et était très attachée à ses enfants. Très vite, les thèses du départ volontaire ou du suicide sont écartées au profit de la piste criminelle. Une information judiciaire est ouverte pour "enlèvement, détention et séquestration". Alors que l'enquête semblait au point mort, un véritable rebondissement se produit le 16 juin 2021. Cédric Jubillar, le mari de la concernée, est placé en garde à vue et désormais considéré comme le principal suspect dans l'affaire.
Deux jours plus tard, le 18 juin, le procureur de la République de Toulouse a annoncé la mise en examen du mari de Delphine Jubillar pour "homicide volontaire sur conjoint". Malgré plusieurs auditions, l'artisan plaquiste de 33 ans nie toute implication dans la disparition de son épouse, avec qui il était en instance de divorce. Les enfants du couple, Louis (6 ans) et Elyah (2 ans) ont été placés chez la grande soeur de Delphine pour au moins un an.
Delphine Jubillar : "Les enfants, ce sont eux le plus important"
Dans les colonnes de La Dépêche du Midi, deux membres de la famille de Delphine brisent le silence. Didier et Elisabeth, l'oncle et la tante de la disparue, se confient au sujet de ce tournant retentissant dans l'enquête. Pour le couple, une chose est sûre : " Les enfants, ce sont eux le plus important. Il faut qu’ils arrivent à se construire malgré le drame qu’ils vivent", insiste-t-il.
Lors de leur entretien avec le quotidien régional, la tante de Delphine souligne le comportement "incohérent" de Cédric Jubillar ces derniers mois...
Delphine Jubillar : "On avait observé un comportement parfois incohérent"
La mise en examen de Cédric Jubillar n'a que peu surpris l'oncle et la tante de la disparue. "On avait observé chez lui, lors de la disparition de Delphine, un comportement parfois incohérent ou pas adapté à la situation. Comme par exemple, le fait qu’il cherche Delphine sans réelle conviction", expliquent-ils. Quelques jours avant sa mise en examen, le suspect avait participé à une marche blanche en l'honneur de sa femme, en compagnie de son fils. "Il y a encore des zones d’ombre dans cette affaire qui n’est pas terminée. Il faut laisser la justice faire son travail", insiste la tante de Delphine.
Le couple revient également sur la nuit de la disparition de Delphine Jubillar...
Delphine Jubillar : "Il s’est forcément passé quelque chose"
"Delphine n'aurait jamais laissé ses enfants. Elle n’aurait jamais quitté la maison sans eux. Donc pour nous, la disparition de notre nièce est incompréhensible. Il s’est forcément passé quelque chose", insiste la tante de la mère de famille. D'après elle, les circonstances de la disparition de sa nièce ne correspondent absolument pas avec sa personnalité : "Partir en pleine nuit, pendant un couvre-feu, ne correspond pas du tout à la personnalité de Delphine qui avait plein de projets en tête à dix jours des fêtes de Noël". Pour rappel, des éléments de l'enquête ont démontré que la mère de famille avait effectué des achats de Noël pour ses enfants le jour de sa disparition, et préparait sa soirée du Nouvel An.