De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Près de 150 ans d’existence, sept boutiques, quatre villes et deux millions de macarons vendus chaque année. La réputation de la chocolaterie Jean Trogneux n’est plus à faire. Les produits de la maison familiale sont très appréciés des habitants d’Amiens, où se situe le magasin historique, comme des amateurs de chocolat de toute le France.
Chez les Trogneux, on travaille en famille. Jean-Baptiste Trogneux, boulanger pâtissier, a ouvert sa première boutique en 1872 dans le centre-ville d’Amiens, en Picardie. Son fils, Jean, a ensuite repris l’affaire. Se sont ensuite succédés de père en fils trois autres "Jean" à la tête de la chocolaterie : Jean, le père de Brigitte Macron, Jean-Claude, son frère, puis Jean-Alexandre, son neveu.
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Depuis plus de trente ans, Jean-Alexandre Trogneux, arrière-arrière-petit-fils du fondateur, a pris la direction de la maison. Avait-il envisagé, dès son plus jeune âge, d’occuper ce poste ? "Absolument pas", a-t-il expliqué à Planet.fr. En dépit de sa place "d’héritier" au sein de la dynastie familiale, cette carrière n’était pas celle qu’il avait choisie à l’origine.
Initialement engagé dans une toute autre voie, il a vu ses plans contrariés. "Mon grand-père a dû être opéré et m’a demandé de le remplacer pendant trois mois. Je suis resté et cela fait plus de trente ans que je suis là". Après une année de compagnonnage dans toutes les chocolateries de France, Jean-Alexandre Trogneux a intégré l'entreprise avant d'en prendre les rênes. "Travailler en famille est difficile, mais c’est un métier intéressant avec différentes casquettes : création, fabrication du chocolat, banquier, gestionnaire", confie-t-il.
Sept boutiques à Amiens, Arras, Saint-Quentin et Lille
La dimension familiale fait donc pleinement partie de l'identité de la maison Trogneux. Autre caractéristique majeure : la ville d’Amiens. C’est en effet autour de la première boutique installée dans le centre de la commune picarde, dans le quartier proche de l’Hôtel de ville, que l’entreprise s’est développée.
Des boutiques ont été ouvertes par la suite dans plusieurs villes des Hauts-de-France, à Arras, Saint-Quentin et Lille mais la maison Trogneux est restée fidèle à Amiens où tous les produits sont fabriqués sur place. Pour le reste de l’Hexagone, la vente par correspondance est accessible sur le site de la chocolaterie.
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Si la maison Trogneux est aussi réputée dans la région, c’est en raison de son produit phare, le macaron d’Amiens. "La recette a été inventée par mon arrière-grand-père (Jean Trogneux, deuxième génération, ndlr)". Il se murmure même que cette spécialité picarde à base d’amandes, de miel et de blancs d’œufs serait un des gâteaux préférés du président. Il l’avait lui-même suggéré dans une interview réalisée par France 2 en novembre 2015. "Pas d’ennui familial", avait ajouté Emmanuel Macron pour justifier son choix pour le macaron, en plaisantant.
Pour perpétuer la tradition, un nouveau "Jean" à la tête de la chocolaterie ?
Et pour la suite ? Père de deux enfants, le chocolatier amiénois envisage de donner un jour les clés de la maison à l’un d’entre eux. Le prénom de son fils aîné semble d'ailleurs le prédestiner à prendre la tête de l’entreprise familiale comme ses aïeux : Jean-Baptiste.
Le patron de la confiserie considère également une autre solution qui viendrait bousculer légèrement la tradition : passer d’une maison de père en fils à celle de père en… fille. "Un peu de changement", commente-t-il en évoquant sa fille cadette, Margaux. Dans un cas comme dans l’autre, Jean-Alexandre Trogneux entend agir différemment des générations précédentes et "attendre que cela vienne d’eux".
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L’arrivée en politique d’Emmanuel Macron, marié à Brigitte Trogneux, arrière-petite-fille de Jean-Baptiste Trogneux, fondateur de la maison, a-t-elle eu des conséquences sur l’affluence dans les boutiques ? On ne le saura pas.
Jean-Alexandre Trogneux nous a expliqué ne faire aucun commentaire sur les questions touchant de près comme de loin au couple présidentiel. "Une règle fixée au sein de la famille", indique-t-il. Probablement une manière de séparer vie professionnelle et vie familiale.
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