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Forte d'avoir fait voter l'interdiction du bizutage en France il y a 15 ans, Ségolène Royal s'est invitée dans le débat qui a actuellement lieu sur le sujet en Belgique pour délivrer ses conseils au Premier ministre Belge.

© AFPIl ne lui avait rien demandé mais elle quand même décidé de donner son avis. Le débat sur le bizutage fait actuellement rage en Belgique, quelques jours après qu’une jeune Française a frôlé la mort au cours de l’un de ses rassemblements étudiants à Liège.  Et alors qu’elle a réussi à faire voter l’interdiction du bizutage en France il y a quinze ans, Ségolène Royal  n’a pas hésité à s’immiscer dans les discussions qui ont lieu en ce moment dans le Plat Pays. L’ancienne ministre de la famille a en effet écrit au chef du gouvernement belge, Elio Di Rupo, pour lui demander de suivre son exemple. Se disant "bouleversée" par l’affaire qui a récemment secoué Liège, la présidente de la région Poitou-Charentes a ainsi estimé qu’il ne "suffit pas d’appeler les choses par leur nom, de mener d’actives campagnes de prévention et de dire le droit avec fermeté pour que disparaissent du jour au lendemain ces pratiques délictueuses".

"Je m’autorise à vous le dire sans détour…"Conseillant vivement au Premier ministre de prendre des mesures rapidement, Ségolène Royal a poursuivi en expliquant que "la loi pénale donne des armes pour les combattre plus efficacement. Elle inverse le rapport de forces au profit des victimes, dont la parole est désormais légitimée, et des adversaires du bizutage, qui ont le droit pour eux". Et l’ancienne candidate à la présidentielle de conclure : "Je ne doute pas que les faits qui se sont récemment produits à Liège vous révoltent autant que moi, c’est pourquoi je m’autorise à vous le dire sans détour : légiférer pour mettre le bizutage hors la loi".

Le 22 septembre dernier, une étudiante originaire de Sainte-Etienne et inscrite en deuxième année de faculté vétérinaire à Liège est tombée dans le coma après avoir ingurgité plusieurs litres d’eau en très peu de temps lors d’un « baptême »  étudiant. Victime d’un œdème cérébral, la jeune fille est sorti du coma après deux jours.