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Christophe Rocancourt, "l’escroc des stars"
Né en 1967 en Normandie, Christophe Rocancourt est probablement l’un des imposteurs les plus célèbres en France. Il fait d’ailleurs l’objet d’un documentaire en deux parties intitulé "Imposture(s)" et d’un film, Abus de faiblesse.
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Déjà enfant, "l’escroc des stars" se rêvait voleur, dévoile le documentaire d’Olivier Megaton. Au final, il aura été bien plus. Après avoir arnaqués un nombre considérable de gens dans la capitale, il décide de partir pour Los Angeles en 1991, comme le rappelle l’Internaute. Il s’y fait tour à tour passer pour un ancien pilote de Formule 1, le fils du réalisateur Dino de Laurentiis, un héritier de la famille Rockfeller… Mais aussi le prince de Galitzine par exemple.
Comme l’écrivait Le Point en 2002, il a usurpé plus d’une dizaine d’identités et fréquentées des stars d’Hollywood comme Johnny Depp, Jodie Foster ou Meryl Streep. Avec elles, il a vécu la grande vie : dégusté des mets raffinés, fais la couverture de magazines people, dormi dans des palaces et voyagé dans des véhicules de luxe. Pour avoir, entre autres, escroqué la Jet-Set et avoir dérobé plusieurs centaines de milliers de dollars, il a passé 12 ans de sa vie en prison et est sorti en 2014. Depuis, s’il disait s’être rangé, il a été de nouveau condamné pour trafic d’influence dans une affaire de vol de cocaïne à la police judiciaire, comme le rappelle Télé-Loisir.
Anna Sorokin, arnaqueuse en série
Anna Sorokin, dîte Delvey, a mené tout New-York par le bout du nez. Forte d’un Instagram comptant 40 000 abonnés, d’un bagou et d’un don pour le mensonge, elle a su se faire passer pour une fille de milliardaire et vivre des années à crédit… Avant de finir derrière les barreaux.
Née en Russie en 1991, elle découvre l’Allemagne en 2007, alors qu’elle a 16 ans. Ses parents ont émigré avec elle et son petit frère dans un petit village de Cologne. Son père, à l’origine chauffeur routier, gère une entreprise de transport qui fait faillite en 2013.
La jeune fille a du mal avec la langue de Goethe et quitte le lycée à l’âge de 20 ans, révèle Paris Match. Très capricieuse, elle insiste pour que ses parents couvrent ses dépenses. "Ce sont des investissements", estime-t-elle. Car il s’agit de parfaire son image. Après être passé par le prestigieux Central Saint Martins College, école d’art et de design, elle décroche un stage au magazine Purple, à Paris. C’est là qu’elle empreinte le nom d’Anna Delvey. Elle part ensuite pour New York.
Sur place, elle est de toutes les soirées où il faut être et se présente tantôt comme la fille d’un riche entrepreneur, tantôt comme celle d’un baron du pétrole russe. Elle affirme qu’elle possède 60 millions sur son propre compte et, très vite toute les portes s’ouvrent. "On ne prête qu’aux riches, il suffit d’en avoir l’apparence", écrit Paris Match.
Après avoir séjourné dans plusieurs hôtel très luxueux et laissé des ardoises hallucinantes (11 500 dollars pour dix nuits au Beekman Hotel, par exemple) elle cherche à lancer un centre d’art et de design en plein cœur de Manhattan : la "Anna Delvey Foundation". Le projet doit coûter 50 millions de dollars. Son projet sera finalement retoqué, faute de document prouvant l’existence de sa fortune. Elle se rattrape sur une semaine passée dans le Riad de La Mamounia, à Marrakech. Elle y invite Rachel DeLoache Williams, éditrice photo chez Vanity Fair… Et l’arnaque de plus de 60 000 dollars.
Aujourd’hui en prison, la jeune femme n’est pas encore trentenaire et devrait déjà faire l’objet d’une série Netflix.
Frank Abagnale Jr, "Catch me if you can"
De tous les escrocs, c’est l’un des plus célèbre. Campé par Leonardo DiCaprio dans Catch me if you can, de Steven Spielberg, il a commencé à escroquer la planète entière à tout juste 16 ans.
Frank Abagnale s’est fait passer pour tout et n’importe quoi : avocat, médecin, pilote de ligne, docteur en sociologie… Et aujourd’hui il est à la tête d’une florissante entreprise de conseil, spécialisée dans la détection de la fraude. Il conseille les plus grandes banques américaines, le FBI et est devenu millionnaire, souligne Le Parisien.
Il donne d’ailleurs des conférences très prisées, dans lesquelles il dit avec quelle facilité déconcertante il a pu devenir pilote de ligne. Un simple coup de fil à la PanAm pour expliquer qu’il a égaré son uniforme lui permet d’en récupérer un officiel. Quant à la licence de pilote, il la falsifie avec un logo récupéré sur un avion miniature. Son statut lui permet donc de voyager gratuitement sur près de 1,6 million de kilomètres et de vivre au frais de la compagnie.
Il s’est également improvisé pédiatre, indique l’Internaute. Il a fini par quitter ce travail de peur de tuer quelqu’un. Puis, il s’est essayé à l’examen du barreau de Louisiane, qu’il dit avoir réussi en deux mois seulement… A 19 ans. A 20 ans, il décide d’enseigner la sociologie à des étudiants dans l’Utah. "C’était simple : je lisais le manuel et me contentais d’avoir un chapitre d’avance sur mes élèves !", raconte-t-il.
Sa cavalcade s’arrête à ses 21 ans. Il est alors recherché dans tous les états américains et dans 26 pays, mais c’est près de Montpellier qu’il est attrapé. Incarcéré en France et en Suède, il s’évade à deux reprises. Il est condamné à douze ans de prison aux Etats-Unis, mais le FBI le fait sortir au bout de 5 pour mettre à profit son expertise.
Alan Conway, le faux Stanley Kubrick
Pendant des années, il s’est fait passer pour Stanley Kubrick. Alan Conway, né en 1934, a profité de la retraite du réalisateur de Shining et de Full Metal Jacket pour usurper son identité. Tandis que ce dernier s’était retiré dans sa propriété anglaise, Alan Conway est apparu à de nombreuses reprises dans dîners mondains. Il y échangeait des plaisanterie avec les critiques, proposait des rôles, le tout avec un fort accent américain, souligne l’Internaute.
Et s’il ne ressemblait même pas au réalisateur dont il empruntait l’identité, Alan Conway ne fut pas démasqué immédiatement, notamment du fait de sa barbe fraîchement coupée et parce que peu de gens connaissaient le véritable visage de Kubrick. En promettant des interviews exclusives et des rôles, Alan Conway a pu se faire inviter dans des restaurants et des hôtels luxueux, sans jamais avoir à payer l’addition. Ses victimes ne portèrent pas plainte parce qu’ils n’osaient pas le faire, précise le site d’information.
Sa vie fait l’objet d’un film intitulé Colour Me Kubrick, diffusé en 2005.
Victor Lustig, l’homme qui a vendu la Tour Eiffel
Indéniablement, c’est l’un des plus grands escrocs du siècle passé. Victor Lustig naît à la fin du XIXème siècle, dans une famille tchèque qui appartient à la bourgeoise locale. S’il est un trait de sa personnalité dont il faut se souvenir, c’est son intelligence phénoménale et sa très grande imagination. Il nourrit également une aversion pour le travail.
Il a 20 ans quand il décide de rejoindre Paris, où il embarquera à bord de bateaux à vapeur pour des croisières sur l’Atlantique comme l’indique BFMTV. Il y trompe de riches vieilles dames avant d’arnaquer un banquier américain.
Quand il revient à la capitale, en 1925 ; il constate l’état affligeant de la Tour Eiffel, décrite dans une brève de journal comme un gouffre financier pour la mairie de Paris. Il fait donc croire que celle-ci a décidé de la mettre en vente… et gère la transaction. Déguisé en fonctionnaire, il contacte les cinq plus grand ferrailleurs de la région, qu’il convoque dans un grand palace local. Il leur propose alors un deal : ils peuvent acheter la Tour Eiffel et en récupérer les 7 000 tonnes d'acier, quand celle-ci sera démontée. Pour assurer le succès de son projet, il leur demande de garder le silence pour éviter d’éventuelles émeutes, si jamais le peuple de Paris apprenait le sort réservé à son icone.
André Poisson, ferrailleur, mord à l’hameçon. Il signe un gros chèque et verse un pot-de-vin à Victor Lustig, indique BFMTV et attend la démolition avant de réaliser qu’il a été roulé. Il ne dira rien, trop honteux d’avoir été escroqué. Quand Lustig tente une seconde fois de vendre la Dame de fer, son deuxième client se scandalise davantage en découvrant le pot-aux-roses. Lustig est obligé de prendre la fuite en direction des Etats-Unis.
Il y rencontre Al Capone, qu’il tente également d’arnaquer. Pris la main dans le sac, il noue tout de même une certaine relation avec le roi de la pègre. A la fin de ses jours, qu’il passe en prison après 48 arrestations, il cumule 24 identités différentes.