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L'amour est aveugle, parait-il. Et parfois, il choisit d'unir des humains... Et des objets.
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Ces gens qui se marient avec des objets : Lee Jin-gyu et son oreiller

"Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point", écrivait Blaisez Pascal dans son ouvrage Pensées. Certaines unions ont effectivement de quoi surprendre. C’est le cas de celle de Lee Jin-gyu, un Coréen de 36 ans, marié depuis 8 ans à son oreiller.

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Techniquement, c’est avec son "dakimakura" que Lee s’est marié, en 2010, comme le rapporte l’édition anglaise du quotidien Metro. Il s’agit d’un grand coussin prévu pour pouvoir être pris dans les bras, sur lequel est régulièrement imprimé l’image d’un personnage d’animation populaire. En l’occurrence, Lee Jin-gyu a choisi de s’unir avec un oreiller sur lequel est imprimé une illustration de Fate Testarossa, issue e la série de Mahou Shoujo Lyrical Nanoha.

"Il est complètement obsédé par son oreiller et l’emmène partout", expliquait un de ses amis au moment de la cérémonie. "Ils vont au parc ou à la fête foraine ensemble et Lee garde son oreiller pour chaque attraction. Ensuite, quand il va manger, il emmène le coussin avec lui et l’installe dans son propre siège, lui sert son propre plat", poursuit-il.

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Ces gens qui se marient avec des objets : elle a épousé la tour Eiffel

Son histoire a fait le tour du monde. Erika "Aya" Eiffel, née Erika Labrie, est connue pour avoir épousée la Tour Eiffel en 2007. Elle a d’ailleurs légalement changé son nom pour refléter le lien qui l’unit depuis au monument, rapporte The Telegraph.

Erika Eiffler a rencontré son "futur époux" en 2004 et aurait ressenti une attraction immédiate. La dame de fer lui aurait permit, dit-elle, "de trouver son équilibre". "Malgré le froid du métal, l’embrasser me réchauffe de l’intérieur", a-t-elle expliqué, rappelle France Soir.

Toutefois, la tour Eiffel est loin d’être le premier objet d’affection d’Erika. Elle a également éprouvé des sentiments pour Lance, un arc avec lequel elle a fait de la compétition, mais aussi pour le Golden Gate Bridge, par exemple.

Elle est également connue pour avoir fondé OS Internationale, une association visant à réunir les individus éprouvant des sentiments pour les objets inanimés. Parfois la connexion est également physique, voire sexuelle, comme l’expliquait Amanda Whittaker en 2012. La jeune anglaise, amoureuse de la Statue de la Liberté dit avoir eu un orgasme en touchant le monument. Elle présente les mêmes symptômes qu’Erika Eiffel, souligne le Daily Mail.

"Quelqu’un qui tombe amoureux d’un objet peut contrôler sa relation. Leurs objets ne vont pas les abandonner ou les laisser tomber. C’est très attirant pour une personne désespérément seule", explique Jerry brooker, psychothérapeute de l’état de New York.

Ces gens qui se marient avec des objets : l’union de Sal 9000 et Nene Anegasaki

Pour elle, il était prêt à faire ce que personne n’avait fait avant lui : épouser un personnage de jeu vidéo. Sal 9000, un jeune japonais de 36 ans est marié depuis 2009 a Nene Anegasaki, une jeune femme issue du jeu "Love Plus", développé par Konami pour la Nintendo DS. 

La cérémonie a été diffusée en live sur le web et vue par des milliers de personnes, rapporte CNN. Sal, qui refuse de donner son véritable nom était vêtu d’un smoking blanc. Quand il a été questionné sur Nene, il a dit qu’elle était la femme de ses rêves. "Sa personnalité change selon mes goûts au fur et à mesure que nous discutons et visitons des lieux nouveaux", a-t-il expliqué. "J’aime ce personnage, pas une machine", a-t-il insisté, lors d’une interview accordé à CNN, alors que son interlocuteur lui demandait s’il était vraiment amoureux d’un appareil électronique. "Je comprends tout à fait qu’il s’agit d’un jeu, que je ne peux pas l’épouser physiquement ou légalement", a-t-il poursuivi.

Aux yeux du jeune homme, qui s’estime potentiellement accro, Nene est une meilleure petite amie qu’une humaine. "Elle ne s’énerve pas si je met un moment à lui répondre. Enfin, si, mais elle me pardonne rapidement", a-t-il souligné.

Ces gens qui se marient avec des objets : amoureuse d’une station de train

Cela fait 36 ans qu’ils s’aiment, explique-t-elle. Carol Santa Fe, une américaine de 45 ans assure être tombée amoureuse de la station du même nom quand elle avait 9 ans. Comme Erika La Tour Eiffel, elle a changé son nom de famille pour illustrer le lien qu’elle a avec la station de train depuis 2015.

"Je l’aime tellement, elle est si romantique", explique la jeune femme, citée par le Daily Mail. Elle dit être "excitée" par le bruit des moteurs de train. Toutefois, elle n’a jamais eu de relation sexuelle à proprement parler avec le bâtiment, qu’elle appelle Daidra. "Quand je la touche, j’ai le sentiment qu’elle me prend dans ses bras et m’embrasse. Je n’ai pas de relation sexuelle physique avec elle car je veux rester respectueuse. Toutefois nous passons à l’acte dans mon esprit quand je me tiens devant elle", indique-t-elle.

Par le passé, Carol a entretenu une relation avec homme appelé Tom. Ils sont restés ensemble 18 mois durant. "Cela n’a pas fonctionné. Je me sentais beaucoup mieux quand j’ai commencé ma relation avec Daidra, car elle m’a dit qu’elle ne m’abandonnerait jamais", raconte-t-elle.

Ces gens qui se marient avec des objets : cet homme a épousé sa propre photo

Il y a 11 ans, Liu Ye découpait une photo de lui-même, imprimée grandeur nature. Il l’a ensuite épousée le premier janvier 2007. Sur le cliché, il porte une robe de mariée rouge, rapporte le Digital Journal.

La cérémonie a été organisée en fonction des traditions maritales chinoise. Elle s’est tenue dans le parc du village Guanzhou devant des amis et des villageois. "C’est un mariage véritable et somptueux, à l’exception du fait que la mariée est une photo", a fait remarquer un invité.

Liu Ye, qui se décrit comme un "jeune chinois en colère", a reconnu être "légèrement narcissique. Il explique son initiative par une frustration vis-à-vis du monde réel. "Me marier avec moi-même me permet de me déconstruire et ensuite de me reconstruire. J’utilise ce mariage pour réévaluer le mariage hétérosexuel. Mon comportement semble ridicule, mais je suis quelqu’un de traditionnel et conservateur, donc ma cérémonie a été menée en accord avec nos traditions", a-t-il expliqué.

Ces gens qui se marient avec des objets : l’épouse du mur de Berlin

"La grande muraille de Chine est attirante, mais elle est trop épaisse. Mon mari est plus sexy", expliquait Eija-Riitta Berliner Mauer, une Suédoise de 54 ans. En 1979, elle a épousé le mur de Berlin, dont elle est amoureuse depuis ses 7 ans.

D’après The Telegraph, elle a commencé par collectionner des images et des photos du mur avant d’économiser pour pouvoir aller le voir. Elle a finalement fait le déplacement en 1979. A l’inverse du reste de la population, elle a été horrifiée quand le mur a finalement été abattu, en 1989, dix ans après la cérémonie. "Ce qu’ils ont fait était odieux. Ils ont mutilé mon époux", a-t-elle déclaré.

Aujourd’hui, cela fait près de 40 ans qu’elle a épousé ce symbole de la guerre froide. D’après le quotidien britannique, elle conserve des figurines du mur qui "représente son ancienne grandeur". Elle aurait d’ailleurs reporté son affection sur une barrière de jardin.

Ces gens qui se marient avec des objets : il épouse une poupée Barbie

Chang Hsi-hsum, un Taïwanais de 65 ans a épousé une poupée Barbie il y a maintenant 19 ans. Se faisant, il pensait apaiser l’esprit de sa femme, morte 20 ans plus tôt. La cérémonie s’est déroulée, rapporte la BBC, dans le temple bouddhiste local.

La mariée, haute de 28 centimètres, portait une robe de mariage ainsi que de nombreux bijoux en or. L’un d’entre eux, un collier, appartenait à Tsai, l’ancienne épouse de Chang Hsi-hsum. En guise de dot, la famille de la défunte a apporté une Mercedes rouge en papier. Celle-ci a ensuite été brûlée pour permettre à Tsai de l’utiliser dans le monde des esprits.

Après le mariage, Chang et sa nouvelle épouse sont rentrés chez eux, avec une urne contenant les cendres de sa défunte épouse.

Cette cérémonie a également permis à la famille de la décédée de se faire pardonner : la jeune femme s’était suicidé parce qu’ils refusaient son union avec Chang. Lors de la cérémonie ils ont donc demandé pardon à l’esprit de leur fille.

D’après la BBC, ce genre de coutume n’est pas si inhabituel que cela, dans la culture chinoise. Toutefois, l’objet choisi pour représenter l’esprit de la défunte a davantage de quoi surprendre assure le site d’information.