Une conductrice a saisi le Conseil d'État après avoir reçu une contravention pour stationnement. Et la juridiction lui a donné raison. Explications.
Des cartes prépayées d’une valeur de 1750 euros, une tromperie évitée de peu. La semaine dernière, à Châteauroux, le commissaire Michel Cassagne, directeur départemental de la Sécurité publique, a remis une lettre de félicitations au patron d'un café-bar, Eric Leyzat, pour son acte citoyen.
Arnaque aux cartes prépayées : les faits à Châteauroux
En juin 2019, Eric Leyzat reçoit un homme de 20 ans qui lui demande quatre recharges de cartes prépayées. Le total des sommes étant de 1.750 euros, alerte le buraliste. Il demande donc, la raison de cette transaction. Le client explique qu’il a reçu une offre d’emploi sur Internet ainsi qu’une avance par chèque, et qu’on lui a demandé de rembourser le trop-plein via ce mode de paiement. Repérant l'arnaque, le patron prévient la victime qui n’a finalement pas acheté les recharges. Le chèque a été déclaré volé.
"C’est une arnaque bien rodée. Nous demandons aux gens de bien réfléchir avant de donner leur argent à n’importe qui", indique le commissaire à la Nouvelle République.
Arnaque aux cartes prépayées : de quoi parle t-on ?
Selon le blog l'Union des Economes, les cartes de crédit prépayées peuvent être achetées chez un buraliste, sans avoir à préciser son identité. Ce mode de rechargement offre à quelques détails près, les mêmes services qu’une carte de paiement traditionnelle. Elles ne sont juste pas rattachées à un compte bancaire. Ce système est crédité d’un certain montant. Ce qui permet de payer ou de retirer de l’argent chez tous les commerçants et les distributeurs partenaires ainsi que sur internet.
Selon le règlement européen de juin 2016, ce moyen permet de disposer d’une somme d’argent limitée et peut être à usage unique ou rechargeable. La mention "PREPAYE" doit être imprimée sur la carte.
L’arnaque est dès lors, très simple. Les escrocs récupèrent la carte, ou les numéros permettant les paiements et prennent le liquide. Le système de paiement étant anonyme, l'argent ne peut donc pas être suivi. Ce qui permet aux arnaqueurs de s’évaporer dans la nature et de ne pas être retrouvés.
Arnaques aux cartes prépayées : des modes opératoires différents
Cette tromperie existe déjà depuis quelques années. Des articles postés sur Le Monde du Tabac relatent des faits datants de 2016. Depuis peu, ce problème réapparait en nombre. Le 4 juillet 2019, une personne se faisant passer pour un fonctionnaire de police de Valence, a fait croire à ses interlocuteurs qu’ils ont été victimes d’une escroquerie à la carte bleue d’après Le Dauphiné. Par la suite, le malfaiteur a demandé de payer une carte prépayée. L’une des victimes a été escroquée de 250 euros.
Il existe plusieurs modes opératoires. Pour exemple, un arnaqueur peut pirater l’adresse mail d’une personne. Il envoie par la suite, un courriel à un proche expliquant qu’il a des soucis importants (pertes de papiers, d’argent, vols…). Il demande à la personne de payer une carte prépayée (bureaux de tabac) afin qu'elle puisse lui envoyer de l’argent en urgence. Le code est récupéré, l’escroc peut récupérer la somme envoyée et disparaître.
Les arnaques peuvent aussi se faire sur des sites de ventes d’objets d’occasion. L’acheteur envoie un chèque d’un montant beaucoup plus élevé (généralement volé) que le prix du produit initial. Il demande l’envoi de la différence en carte prépayée. La tromperie est faite, la victime dupée.
Certains témoignages font part de montant allant jusqu’à 4 000 euros selon le site LCI.
Arnaque aux cartes prépayées : comment s’en protéger ?
Chaque utilisateur doit se méfier des différentes annonces, discussions ou encore différents mails qu'il peut recevoir à n’importe quel moment. De même, si la transaction a été faite, une plainte doit être déposée immédiatement au commissariat.
En conclusion, la vigilance est le meilleur moyen de se protéger de ce genre de paiement fraudeleux. Cette démarche doit être à votre initiative, et non à celle d’une autre personne.