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Entamées mardi matin, les gardes à vues de Claude Guéant et Michel Gaudin ont été levées mardi après près de seize heures d'audition. Les deux hommes étaient entendus dans le cadre de l'enquête portant sur les primes de 10 000 mensuels que l'ancien ministre aurait touchées entre 2002 et 2004.

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Il a échappé à la mise en examen. Placé en garde à vue tôt mardi matin, Claude Guéant a finalement pu rentrer chez lui mardi soir, après avoir été entendu pendant près de seize heures. L’ancien ministre du gouvernement Fillon était interrogé au sujet d’une affaire remontant à quand il était directeur du cabinet de Nicolas Sarkozy alors lui-même ministre de l’Intérieur. Les enquêteurs ont en effet cherché à en savoir plus sur l’affaire des primes en liquide dans laquelle Claude Guéant aurait perçu quelque 10 000 euros mensuels entre 2002 et 2004, directement puisés dans "les frais d’enquête et de surveillance des policiers".

"Il n’est accusé de strictement rien"Claude Guéant "a rappelé qu'il s'était borné" à pallier "les insuffisances des dotations budgétaires des fonctionnaires", a commenté Me Philippe Bouchez-El Ghozi, son avocat,  à l'issue de sa garde à vue. "Il n'est accusé de strictement rien" et "s'étonne de la façon dont il est régulièrement mis en cause", a-t-il par ailleurs ajouté avant de préciser que son client a répondu "très complètement à la justice".

L’enquête se poursuitEgalement placé en garde à vue mardi matin, Michel Gaudin, l’ancien directeur de la police nationale (DGPN) – en charge des fonds d’enquête dont les policiers cherchent à savoir s’ils ont été détournés - a lui aussi pu regagner son domicile dans l’après-midi. Ouverte pour détournement de fonds publics, complicité et recel, l’enquête préliminaire se poursuit cependant. C'est la première fois en France que deux anciens responsables de la police de ce niveau sont entendus sous ce régime, a souligné le parquet de Paris.

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