De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Cinq ans plus tard, Edith Scaravetti est de retour sur le banc des accusés. Condamnée à trois ans de prison en première instance le 23 mars 2018 pour homicide par imprudence, elle comparait depuis lundi 13 mai libre devant la Cour d’Assises du Tarn-et-Garonne relate France 3 Occitanie. Elle est jugée en appel pour homicide volontaire et dissimulation du corps.
Que s’est-il passé cette nuit du 6 août 2014 ?
Un mari violent, une femme effacée, c’est ce qui aurait mené à la mort de Laurent Baca, le mari d’Edith Scaravetti. Une violente dispute aurait éclaté cette nuit du 6 aout 2014. Il l’aurait frappé, insulté puis menacé avec une carabine posée sur sa tempe. La jeune femme se serait alors emparée de l’arme par la crosse et le coup serait parti en direction de la tête de Laurent, qui décèdera sur le coup.
La suite des événements est sordide. Edith décide de dissimuler le corps dans le jardin avant finalement de l’emmurer dans le grenier de la maison familiale. Mais elle n’arrivera pas à garder ce secret bien longtemps et cédera lors d’une perquisition au domicile trois mois plus tard. Elle est mise en examen puis incarcérée.
Un mari violent ?
Lors de son audition, la jeune femme se décrit comme victime de violences conjugales. Le père de ses trois enfants serait en effet violent, particulièrement après avoir bu de l'alcool ou consommé des produits illicites. "Les initiales de son époux serait même inscrits au couteau sur le corps de sa femme pour marquer une possession irréversible", déclare l’avocat d’Edith Scaravetti, Me George Catala dans La Dépêche. Des témoins du dossier ajoute qu’il souffrait également d’être éloigné de son fils ainé, né d’une première union.
Pourtant elle ne dit rien à personne. Des proches du couple raconte avoir été témoins de scènes violentes entre les deux conjoints, et avoir remarqués des bleus sur le corps de la jeune femme. Mais c’est une thèse à laquelle la famille de Laurent n’adhère pas. En effet si elle reconnait ses problèmes d’alcool, selon eux, aucunes traces de coups n’étaient visibles sur le corps d’Edith. Lors des disputes, ils confient qu’elle se réfugiait régulièrement chez eux.
Mais Edith Scaravetti est décrite par les psychologues comme une personne effacée et meurtrie.
Une femme dépeinte comme effacée et meurtrie par les psychologues
L’enquêtrice de personnalité mandatée par la justice pour cerner l’accusée explique à France 3 Occitanie qu’Edith est une personne qui "s’efface". Enfant non désirée par son père, elle serait restée au stade de l’enfance. Habituée à ne pas faire de vague au sein de sa famille,
"elle est dépassée par une réalité qu'elle cherche à se cacher ", confie un expert. Elle aurait selon un autre "peur de son compagnon".
Lors de son premier jugement en 2018, l’avocat générale avait requis 20 ans de réclusion criminelle. Mais la Cour d’Assises a retenu les faits de violences conjugales, même si elle déclare qu’aucun éléments ne peuvent confirmer ou contredire les déclarations de la jeune femme. Le verdict du procès en appel est attendu ce vendredi 17 mai.
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