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C’est en revenant d’une séance de footing que le professeur Gilles Dhonneur décide de publier un texte en 40 points adressé aux personnes qui profitent de la moindre occasion pour sortir de leur domicile, explique Le Parisien. Autant de bonnes raisons "de changer d'attitude, 20 pour les tiens et 20 pour toi", écrit le médecin. Il présente également le quotidien des soignants de façon extrêmement crue, mais "réelle", selon ses termes.
Une fille asthmatique qui "se tortille pour chercher de l'air", "la puanteur liquide et corrosive" d’un individu qui se laisse aller, des poumons calcinés par l’oxygène, le tri des patients, ainsi que "l’agonie" dans les hôpitaux "débordés". Autant de termes choquants mais nécessaires pour sensibiliser la population à la situation actuelle dans les services de santé. Pour le chef du département réanimation de l'Institut Curie à Paris, il est toujours indispensable de convaincre les citoyens qui continuent de sortir de chez eux quel que soit le prétexte.
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Coronavirus : sensibiliser la population
Pour l’homme de 60 ans, sa séance de sport lui a donné l’opportunité d’observer les comportements de chacun. "J'ai été surpris par le nombre de personnes dehors, j'ai même vu un rodéo de bagnoles !". C’est ainsi que, profondément énervé, Gilles Dhonneur s’est précipité sur son clavier envoyer un message. Il y précise que sa famille est aussi extrêmement exposée au virus étant donné que, tout comme lui, elle lui fait face "de 7 heures le matin jusqu'à 8 heures le soir".
"Ma femme, infirmière à Bry-sur-Marne, travaille au contact des Covid +, ainsi que ma fille, interne, réquisitionnée". À la base, le médecin avait écrit un texte long de cent points à aborder, mais la version rendue officielle sur sa page Facebook, a été écourtée à 40. Afin que le message soit ancré dans toutes les têtes, l’homme de 60 ans joue sur le côté "trash" de ses propos. Voici ce qu'il reproche à certains Français.
Coronavirus : des mots difficiles à lire
Il s’adresse donc "à toi qui ne respecte pas le confinement", alors que le suivre, c’est bénéfique pour "que le père de ton meilleur pote ne reste pas accroché à la trachée par une machine qui le gonfle et le dégonfle sans arrêt pendant un mois pour finir mort, tout bleu". C’est aussi "pour que tu n'aies pas la vision de ton grand frère bouffi et jaune comme un coing, avec des tuyaux suintants perforant son cou, son thorax et ses avant-bras".
Les mots employés sont difficiles, mais témoignent du quotidien des soignants, selon Gilles Dhonneur. Pour le chef du département réanimation de l'Institut Curie, le message doit absolument passer, d’autant plus que le relâchement de ces derniers jours provoquerait un second pic d’admissions en réanimation. Pourtant, le professionnel de santé voit une lueur d'espoir ces derniers jours.
Coronavirus : "On tente des choses tous les jours"
En effet, pour le médecin, le quotidien est très compliqué, mais une lueur d’espoir persiste, indique Le Parisien. "On tente des choses tous les jours, on fait des découvertes incroyables, parfois par hasard, sur ce virus qui a probablement des susceptibilités génétiques, et ce qu'il entraîne", explique Gilles Dhonneur. "La restriction de matériel nous oblige à chercher". L’homme de 60 ans exprime aussi son optimisme, car les trouvailles donnent lieu à des publications qui sont extrêmement lues dans le milieu médical.