De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
“L’inflation telle qu’elle est aujourd’hui, c’est-à-dire forte, va continuer à augmenter jusqu’à la fin de 2022”, affirmait récemment Bruno Le Maire, sur le plateau de RTL. Au micro de Jérôme Florin, le ministre de l’Economie, des Finances ainsi que de la Souveraineté industrielle et numérique estime aujourd’hui que le pays fait face à un “pic inflationniste”. Qui, comme tout pic, ne saurait être éternel — il serait sinon question d’un plateau. Il s’attend en effet à un “reflux de l’inflation à partir du début de l’année 2023”, pointe du doigt 20 minutes sur son site. Remerciements, affirme-t-il d’ailleurs au plan d’action européen… qui a “diversifié ses approvisionnement énergétiques, trouvé du gaz et du pétrole ailleurs et réorganisé les chaînes de production”.
Dans les faits, comme a d’ores et déjà pu l’écrire Planet, la hausse de l’inflation est estimée à plus de 6% sur un an entre juillet 2021 et juillet 2022. De quoi engendrer une importante baisse de pouvoir d’achats pour les Françaises et les Français ; et tout particulièrement les retraités qui ne disposent pas (ou de peu) de moyens pour gonfler leurs revenus. Ce que n’a pas manqué de noter l’exécutif, qui a soumis aux parlementaires un projet de loi désormais adopté concernant le pouvoir d’achat. Parmi les mesures décidées figure une certaine revalorisation des pensions…
Revalorisation des retraites en janvier : de quoi parle-t-on ?
En tout et pour tout, les revalorisations successives des pensions de retraite atteindront donc 5,1% d’ici à la fin de l’année (4% en septembre et 1,1% en janvier). C’est moins que l’inflation en juillet, laquelle doit continuer à augmenter dans les mois à venir d’après Bercy. Pour ne pas laisser les retraités perdre en qualité de vie, certains députés ont défendu l’amendement déposé Charles de Courson, député du groupe Libertés, indépendants, Outre-mer et territoire, rappelle Capital. Il a d’ailleurs été adopté et prévoyait une troisième revalorisation des retraites, à hauteur de 500 millions d’euros de financement. Celle-ci a ensuite été annulée à l’aide d’un contre-amendement.C’est à ce moment-là que Bruno Le Maire a évoqué pour la première fois une autre revalorisation des pensions de retraite. Celle-ci est prévue pour janvier 2023. Potentiellement…
A quelle revalorisation faudra-t-il s’attendre en janvier 2023 ?
Tous les ans, en théorie, les pensions de retraite sont revalorisées. C’est en tout cas ce que prévoit le Code de la Sécurité sociale. L’augmentation sera calculée en fonction de l’indice moyen des prix entre novembre 2020 et octobre 2021 ainsi que celui observé entre novembre 2021 et octobre 2022, ce qui est une mauvaise nouvelle pour les retraités : l’inflation était nettement moins forte à ce moment-là.
Conscient de ce problème et mis plus ou moins au pied du mur par la bataille d’amendements survenus au cœur du Palais Bourbon, le ministre de l’Economie annonce une nouvelle revalorisation en janvier. Il l’a même promis, informe La Dépêche… non sans rester volontairement flou pour le moment.
Revalorisation des retraites en janvier : pourquoi Bruno Le Maire n’en dit-il pas plus ?
Force est de constater que le transfuge de la droite reste assez discret sur les modalités précises de la revalorisation. Sur Twitter, où il a d’abord pris la parole, il a détaillé les intentions du gouvernement. “Nous protégeons intégralement nos retraités contre l’inflation. Les pensions de retraite sont revalorisées de 5,1% en 2022 : 1,1% en janvier et 4% depuis juillet”, a-t-il d’abord tenu à rappeler. Avant de s’engager, à la condition d’une hausse de l’inflation, à une nouvelle revalorisation. Un propos depuis répété.
Pour l’heure, cependant, il n’est tout simplement pas possible de donner de montant, tranche Capital. Il est encore trop tôt. Quand bien même certains députés sortent déjà leur calculette…
Revalorisation des retraites : une hausse de 4 % le 9 septembre
Elle devait avoir lieu ce mardi 9 août 2022 : la revalorisation des retraites de base de 4 % a finalement été reportée au 9 septembre prochain en raison d'un calendrier législatif trop serré. "Le calendrier de l'examen parlementaire de cette loi n'a pas permis à l'Assurance retraite de déployer cette revalorisation sur le paiement de la retraite de juillet versé en août", indique la Cnav (Caisse nationale d'assurance vieillesse) sur son site Internet.
Les retraités vont donc devoir patienter encore un mois mais ce report n'aura pas de conséquence majeure sur leurs finances. La revalorisation sera en effet rétroactive, a assuré la Cnav. "Le montant correspondant à la revalorisation sur la retraite du mois de juillet sera versé rétroactivement avec le paiement du 9 septembre", indique l'organisme.