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Il n’y aura bientôt plus le choix. Le dernier rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) se montre particulièrement inquiétant : selon lui, les comptes de l’assurance vieillesse - dont la fragilité économique a d’ores et déjà été discutée à maintes reprises - pourraient bientôt plonger de nouveau. Certes, la situation n’est pas aussi dramatique qu’elle aurait pu l’être : comme l’explique BFMTV, les Françaises et les Français peuvent aujourd’hui compter sur un "vigoureux" rebond de l’économie. Dès lors, le déficit chronique de la Sécurité sociale tend à se réduire. Mais cela ne sera malheureusement pas suffisant. Et pour cause ! Notre modèle, comme le soulignait l’économiste Jacques Garello pour Planet, est grevé de graves problèmes systémiques.
Pour remédier au mal tout en conservant le modèle de solidarités inter-générations actuel, trois chemins apparaissent envisageables poursuivent nos confrères. Malheureusement, ils font tous un certain nombre de perdants…
Retraite : quelles sont les trois pistes pour préserver le système actuel ?
Voici l’ensemble des pistes envisageables pour préserver le système de retraite français :
- La première piste, laquelle constitue aussi la voie qui sera probablement choisie par le politique, consiste à reporter l’âge légal de départ à la retraite. Ce qui revient mécaniquement à garantir le niveau des pensions actuelles aux détriments des futurs retraités qui devront travailler plus longtemps.
- La deuxième piste consiste cette fois à augmenter les cotisations payées par les employeurs et les employés, pour que chaque travailleur rapporte davantage au système (ce qui lui permet notamment de prétendre à une meilleure retraite…), mais revient à augmenter le coût du travail et donc (potentiellement) à créer davantage de chômage.
- La troisième piste est aussi l’une des plus improbables, particulièrement à l’approche d’une élection présidentielle : elle consiste à revenir sur le montant des pensions actuellement versées… pour mieux les réduire. Ce serait donc aux retraités de porter le déficit de la Sécurité sociale.
Retraite : quels sont les dangers qui pèsent sur le système français ?
Plusieurs dangers pèsent sur le système français, poursuit BFMTV sur la base des informations du Conseil d’orientation des retraites et de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). La démographie hexagonale en fait indubitablement partie.
Le vieillissement de la population engendre en effet un déséquilibre important puisque le ratio de retraités rapporté aux actifs devrait passer de 37 pour 100 à 51 pour 100 en 2040. Cela signifie donc que d’ici quelques années, 100 actifs (âgés de 20 à 64 ans) cotiseront pour payer les pensions de retraite de 51 retraités (âgés d’au moins 65 ans). La dynamique est inquiétante, puisqu’elle signifie que la charge pesant sur les actifs augmente… alors même que leur nombre risque de chuter.
La fécondité française, telle qu’elle s’observe aujourd’hui, laisse en effet penser que le pays risque de rencontrer des difficultés à remplacer sa population active, faute de renouvellement générationnel suffisant.
Retraite : faut-il aussi craindre une montée du chômage ?
Autre danger important : le chômage, qu’Emmanuel Macron assure combattre avec véhémence. Hélas, d’après le Conseil d’orientation des retraites, il faudra encore compter sur 7% de chômage à long terme, ce qui signifie que le président ne parviendrait pas à atteindre le "plein emploi" promis. Ceci étant, l’objectif que l’exécutif caresse du doigt ne saurait remédier au problème de fond… puisque c’est bien sur la productivité du travail qu’il faut se concentrer assure l’organisme.
Là encore, la menace persiste, puisque la France ne devrait pas être en mesure de générer les gains nécessaires pour engendrer des gains budgétaires suffisants pour garantir l’équilibre du système.