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Ils étaient prêts de 661 000 à quitter le monde du travail, en 2019. Chaque année des centaines de milliers d’actifs liquident leurs droits et partent à la retraite, informe la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) sur son portail en ligne. Inévitable point d’orgue de tout parcours professionnel, c’est l’étape qui vient clôturer - théoriquement, au moins - la carrière de toutes les travailleuses et tous les travailleurs. Elle est décisive, puisque c’est à ce moment-là que se joue l’avenir post-professionnel de tout un chacun : c’est d’elle que dépendra, entre autres choses, le montant de la pension à laquelle tout un chacun peut prétendre. Pourtant, en pratique, il n’existe pas qu’une seule retraite, rappelle le gouvernement depuis le site du service public.
Retraite de base et retraite complémentaire : de quoi parle-t-on au juste ?
Tous les salariés du privé cotisent pour deux régimes de retraite obligatoires : le régime dit “de base” et le régime dit “complémentaire”. Dans les deux cas, indique le portail officiel, il s’agit de régime par répartition, ce qui signifie que les pensions versées sont financées par la cotisation collective des actifs. En clair, on ne travaille pas pour payer sa propre retraite, mais bien pour celle de son aïeul. C’est un principe de solidarité intergénérationnelle qui permet le bon fonctionnement du système.
Il repose également sur la nécessité d’avoir plus d’actifs que de retraités, sans quoi l’équilibre devient difficile à soutenir. Et pour cause ! Les cotisations sont prélevées sur le salaire - ou le traitement, c’est selon le statut - des actifs. Les augmenter revient donc soit à diminuer leur niveau de rémunération (au risque de les pousser dans la précarité ou, au moins, de minimiser leur pouvoir d’achat et de consommation), soit à augmenter le coût du travail, dont parle si souvent le patronat. Cependant, les cotisations versées sont - théoriquement, au moins - récupérées par la suite : c’est leur niveau qui détermine, in fine, le montant de la pension de base comme celle complémentaire. On parle alors de salaire “indirect”, indique le site universitaire Cairn.info.
Retraite de base et retraite complémentaire : quelles sont les différences ?
Passée la cessation d’activité, il est tout à fait possible de percevoir plusieurs retraites de base et plusieurs retraites complémentaires. Ces dernières correspondent toujours aux droits accumulés tout au long de la carrière professionnelle et dépendent donc de celle-ci. Un travailleur passant par le secteur privé, avant d'entamer une activité libérale ou - à contrario ! - de devenir agriculteur aura cotisé auprès de plusieurs régimes différents. Il percevra donc, après son départ à la retraite, autant de pensions qu’il n’a eu de régimes. Le cas type est probablement celui d’un salarié ayant exercé toute sa vie durant dans le privé. Dans ce genre de situation, un travailleur perçoit donc :
- une retraite de base, que lui verse l’Assurance vieillesse du régime général de la Sécurité sociale
- une retraite complémentaire, dont la prise en charge revient intégralement à l’Agirc-Arrco.
Plusieurs points importants différencient ces deux retraites. “Les règles de calcul de vos pensions de retraite sont différentes dans le régime de base et le régime complémentaire”, précise en effet le site du service public. Ainsi, le régime général de la Sécurité sociale base son calcul de la pension de retraite sur le nombre de trimestres acquis et la rémunération sur laquelle un travailleur a été amené à cotiser.
En revanche, l’Agirc-Arrco fonctionne sur la base de points : les cotisations versées tout au long du parcours professionnel sont d’abord converties en points, puis ensuite ces derniers sont reconvertis en pension, après la liquidation des droits.
Et la retraite supplémentaire, alors ?
Le système de retraite français ne compte pas seulement deux niveaux. Il y en a aussi un troisième, rappelle l’entreprise Previssima (spécialisée dans la protection sociale) sur son site. On parle alors de retraite “supplémentaire”. Ce dernier volet, à l’inverse des précédents, est facultatif.
Cet autre pilier de notre régime de retraite regroupe plusieurs dispositifs, parmi lesquels les contrats d’assurance retraite collectifs et d’indemnités de fin de carrière que certaines entreprises décident parfois de souscrire au profit de leurs employés. L’épargne salariale, pour ne citer qu’un autre exemple, en fait évidemment partie.