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Retraite complémentaire : vers une baisse des pensions en 2019 ?
Depuis le 31 janvier dernier, les syndicats du patronat et des salariés ont entamé d’importantes négociations : il s’agit de déterminer les modalités de fonctionnement de l’Agirc-Arrco pour la période 2019-2022. Cela comprend, entre autres éléments, la possible revalorisation du point, et donc l’évolution des pensions de retraite associées.
Compte tenu de la récente fusion de l’Agirc-Arrco, qui a eu lieu le 1er janvier 2019, la revalorisation des pensions ne sera plus calculée sur l’inflation. Dorénavant, elle sera basée sur l’évolution du salaire moyen des cotisants par rapport à l’année précédente, indique Capital. En théorie, ce changement de mode de calcul aurait pu s’avérer positif pour les retraites. Mais comme le révèle le magazine spécialisé en économie, la surprise pourrait être moins plaisante que prévue…
Et pour cause ! En pratique, l’Agirc-Arrco retranche à l’évolution des salaires le "facteur de soutenabilité". C’est ce dernier qui permet de ralentir la hausse des pensions pour qu’elle demeure moins forte que celle des salaires, de façon à garantir durablement l’équilibre financier du régime.
Or, du fait de l’absence seuil maximal pour le facteur de soutenabilité, il est tout à fait possible qu’il entraîne une baisse de la valeur du point et donc, mécaniquement, des pensions. C’est tout l’enjeu de la négociation en cours, rappelle Serge Lavagna, secrétaire national de la CFE-CGC. "Nous veillerons à ce que ce ne soit pas le cas et nous demanderons à fixer un plancher en dessous duquel le point ne pourra pas descendre", assure-t-il dans les colonnes du journal.
Retraite complémentaire : trois scénarios possibles
"Si nous disposons de marges de manœuvre financières plus large, nous pourrions s’il ne serait pas possible de faire un geste pour les retraités et les salariés", explique pour sa part Frédéric Sève, de la CFDT. En pratique, plusieurs scénarios sont envisagés, dont certains pourraient être relativement favorables aux assurés.
Dans le premier cas, le facteur de soutenabilité, basé sur les hypothèses de croissance du gouvernementale, serait fixé à 1,072 point. Dans un deuxième scénario, moins optimiste, ce chiffre s’établit à 1,165 point. Enfin, dans le pire des cas, qui se base sur estimations de Bruxelles, c’est 1,275 point que l’Agirc-Arrco devra retrancher à l’évolution moyenne des salaires…