De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Cela fait 42 ans que Marie-Thérèse Gérard est maire d’une commune de Saône-et-Loire, mais elle est actuellement privée d’une partie de sa pension de retraite. En effet, sa fonction lui a supprimé un pourcentage important de sa retraite et, alors qu’elle vient d’engager un recours, elle doit faire face à cette situation injuste et se battre pour récupérer l’intégralité de sa pension. Explications.
Retraite : une pension rognée par une reprise d’activité
En 2020, Marie-Thérèse Gérard est devenue maire de la ville de Saint-Martin-de-Salencey dans la Saône-et-Loire sans savoir que cette activité allait progressivement rogner sur sa pension de retraite. Alors qu’elle travaille de nombreuses heures par semaine, sa fonction lui fait perdre “208 euros brut par mois”, comme le rapportent nos collègues de CNEWS, une situation qu’elle n’estime “pas normale”. Avant d’être maire de sa ville, Marie-Thérèse Gérard était, en effet, coiffeuse à domicile, puis chef d’entretien dans un collège et pouvait obtenir une pension de 750 euros brut, à laquelle elle ajoutait le minimum contributif (Mico) de 208 euros par mois.
Retraite : un dossier épineux à traiter
Si sa pension était, à l’origine, très faible, le Mico a pu améliorer sa situation, mais, suite à un courrier de sa caisse de retraite, elle a appris que son nouvel emploi de maire l’empêchait de continuer à le percevoir. Parallèlement, elle a été informée qu’elle avait la nécessité de rembourser environ 3700 euros de trop-perçu. Il est ainsi spécifié que Marie-Thérèse Gérard doit cotiser à l’Ircantec mais qu’elle ne peut cumuler ces cotisations avec le Mico, où toutes les pensions ont l’obligation d’être liquidées. Profondément agacée par la situation, Marie-Thérèse Gérard explique qu’elle préférerait “ne pas cotiser à l’Ircantec et toucher le Mico”. En attendant un déblocage de sa situation, elle a déposé son dossier lors du Congrès des maires de France.