De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Dans la tourmente de la réforme des retraites, le Conseil d’orientation des retraites a tenu bon, mais demeure aujourd’hui particulièrement controversé alors que son usage est source de contestations. Après la remise de son rapport annuel sur l’état de santé du régime, le 22 juin dernier, et alors que le Comité de suivi des retraites (CSR) doit désormais donner son avis, quel avenir s’annonce pour le Conseil d’orientation des retraites ?
Retraite : qu’est-ce que le Conseil d’orientation des retraites ?
Composé par quarante personnalités, entre syndicalistes, parlementaires et responsables d’administration, le Conseil d’orientation des retraites a largement été exploité par le gouvernement pour justifier la mise en place de la réforme des retraites. C’est, en effet, le Cor, qui a annoncé, dans son rapport de 2022, un déficit du système jusqu’en 2030. Si les opposants avaient retourné ces chiffres pour expliquer l’absence de problèmes de financement, l’adoption de la réforme n’est pas parvenue à clore des débats houleux. Face à son nouveau rapport, les esprits ne risquent pas de se calmer puisqu’il annonce que, malgré la réforme des retraites, l’équilibre financier ne sera pas atteint en 2030.
Retraite : quel est l’avenir du Conseil d’orientation des retraites ?
Dans ce contexte tendu, nos confrères de Capital ont rencontré Hervé Boulhol, responsable “retraites et vieillissement démographique” au sein de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui préconise quelques changements. Il évoque ainsi “un travail remarquable” fait par le Cor face à une “multitude de régimes de retraite avec des règles compliquées”. Il incite, dès lors, vivement à “poser les questions de l’indépendance et des moyens du Cor” avec l’absolue nécessité que le Cor puisse s’appuyer “sur cette indépendance alors renforcée pour communiquer plus directement les enseignements essentiels qui ressortent de ses travaux”.