De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le torchon brûle de plus en plus entre le président de la République, les Français, l’opposition, mais aussi les syndicats. Depuis le mois de janvier, c’est tout un pays qui s’affronte autour de la réforme des retraites, à grands coups de manifestations, de négociations et de débats interminables. Malgré des semaines de protestation dans les rues, les Français n’ont pourtant pas eu gain de cause avec plusieurs coups durs assénés par l’exécutif, d’un passage en force grâce à l’article 49.3 à un rejet par le Conseil constitutionnel du référendum d’initiative partagée lancé par la Nupes. Dans ce contexte délétère, les ministres cherchent maintenant à sauver Emmanuel Macron du naufrage. Explications.
Réforme des retraites : un président de la République impopulaire
Après plusieurs jours de suspense, le Conseil constitutionnel a finalement décidé de valider la réforme des retraites proposée par l’exécutif. Dans le même temps, il a rejeté le référendum d'initiative partagée proposée par la Nupes, ce qui a permis à Emmanuel Macron de promulguer la loi au plus tôt avec une parution quasiment immédiate dans le Journal Officiel. Pour les Français, ces dernières décisions ont embrasé un peu plus le torchon qui brûle depuis des semainesentre des travailleurs en colère et un exécutif inflexible.
Comme le rapporte BFMTV, la côte de popularité du président de la République est aujourd’hui en chute libre, avec une opinion défavorable qui s’élève à 69%, soit une hausse de cinq points par rapport à février, selon le baromètre de l’Ipsos. Toujours selon l’institut de sondage, le taux d’avis très défavorables à l’égard d’Emmanuel Macron atteint désormais les 46%, ce qui est le plus haut score atteint depuis la crise des gilets jaunes. Parallèlement, la côte de Marine Le Pen augmente en conséquence avec 39% d’opinions favorables.
Réforme des retraites : une allocution qui ne convainc pas
Ce lundi soir, l’allocution donnée par le président de la République n’a, à nouveau, pas convaincu. Alors qu’il tentait de clore la séquence de la réforme des retraites, Emmanuel Macron a estimé que cette réforme était “nécessaire” tout en affirmant “regretter” qu’elle n’ait pas été “acceptée” par les Français.
Le chef de l’Etat a toutefois ajouté qu’il entendait la “colère” des Français en accordant que “personne ne [pouvait] rester sourd à cette revendication de justice sociale et de rénovation de notre vie démocratique”. Des propos qui n’ont pas apaisé les esprits, si l’on en croit les quelques manifestations ayant émaillé la soirée après la prise de parole du chef de l’Etat.
Réforme des retraites : des ministres à la rescousse
À l’heure actuelle, les ministres d’Emmanuel Macron tentent une opération de sauvetage du président de la République, en défendant le chef de l’Etat. Ce matin, Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, avait ainsi la responsabilité de rassurer au mieux les Français sur le sujet des impôts. À sa suite, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, s’est exprimé au micro d’Apolline de Malherbe sur BFM-RMC pour rappeler que la France avait “une croissance qui crée de l’emploi”. Il a également annoncé un plan de réduction de la dette publique.
De son côté, comme le notifie L’Indépendant, Gabriel Attal, le ministre des comptes public, a évoqué la création d’un plan Marshall pour les classes moyennes avec la fin de la taxe d’habitation, la baisse de l’impôt sur le revenu ou encore une défiscalisation des heures supplémentaires. Des perspectives qui pourraient débloquer un climat social complexe.