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Le départ à la retraite est l’un des moments charnières de la carrière. C’est peut-être même l’étape la plus importante de la vie professionnelle ; avec l’entrée sur le marché du travail. Pour autant, ce n’est pas parce que l’on décide de liquider ses droits qu’il devient interdit de travailler, bien au contraire ! En témoignent en effet les statistiques de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV), qui explique sur son site que 397 038 assurés en paiement - c’est-à-dire des retraités percevant actuellement leur pension - ont décidé de mettre de nouveau la main à la pâte en 2019. Ils en ont après tout le droit depuis le 1er avril 1983, après tout.
On parle dans ce cas de "cumul emploi-retraite". Il s’agit d’un dispositif, d’ailleurs assoupli en janvier 2009, ouvrant "la possibilité à une personne retraité qui perçoit une pension personnelle du régime général d’exercer une activité professionnelle et de cumuler ses revenus professionnels et sa retraite sous réserve de remplir les conditions requises", précise l’organisme sur son site. Mais ce droit n’est pas sans soulever quelques questions, à commencer par celles des cotisations : le métier exercé peut-il, en effet, ouvrir de nouveaux droits à la retraite ?
Cumul emploi-retraite : les travailleurs continuent-ils à cotiser ?
Le cumul de la retraite avec une activité salariée implique, en effet, de payer des cotisations de Sécurité sociale. A cet égard, le retraité est soumis aux mêmes conditions - ou presque - que n’importe quel autre travailleur. Sa rémunération est assujetti aux charges sociales suivantes :
- Cotisations d’assurance sociale (assurance maladie, assurance invalidité, assurance maternité, assurance décès)
- Cotisation d’allocations familiales
- Cotisation d’accident du travail
- CSG et CRDS
- Contribution de solidarité autonomie
- Contribution d’aide au logement
- Formation professionnelle
- Assurance vieillesse
Cette dernière rubrique laisse à penser que le cumul emploi-retraite permet l’ouverture de nouveaux droits à la retraite. Qu’en est-il en vérité ?
Cumul emploi-retraite : les cotisations payées ouvrent-elles de nouveaux droits ?
Dans certains cas, les cotisations payées dans le cadre d’un cumul emploi-retraite permettent en effet de bénéficier de nouveaux droits en vue de la cessation d’activité, observe le site spécialisé TacoTax. C’est le cas pour tous les retraités dont le départ a eu lieu avant 2015, ainsi que pour les bénéficiaires du dispositif de retraite progressive. En effet, ces derniers sont considérés comme des actifs.
Pour les autres en revanche, la situation est différente : passés 65 ans, ils n’auront plus besoin de payer les cotisations chômage ; puisqu’ils n’en profiteront de toute façon pas en cas de licenciement. S’il leur faut tout de même régler les cotisations de retraite… Il n’est cependant pas possible d’acquérir davantage de droits.
Cumul emploi-retraite : combien coûtent les cotisations retraite, au juste ?
Toutes les cotisations qu’il faut payer sur le salaire durement gagné ne coûtent pas aussi cher. Et certaines, ainsi que Planet l’expliquait précédemment, sont potentiellement plus utiles pour le retraité en situation de cumul. Ainsi, c’est la cotisation versée à l’assurance maladie qui coûte le plus cher, puisque son montant oscille entre 7,3% et 13% du salaire total, à régler par l’employeur.
Exception faite, bien sûr, de la cotisation assurance vieillesse déplafonnée. Son taux global est fixé à 15,4% du salaire, limité à une fois le plafond annuel de la Sécurité sociale. Le reste à charge pour l’employeur s’élève à 8,5% contre 6,9% pour le salarié.