De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
François Fillon et Jean-François Copé n'ont pas fini de s'écharper au sujet de la présidence de l'UMP... Si Jean-François Copé a officiellement été désigné vainqueur de l'élection, François Fillon n'en dispose pas moins d'un véritable moyen de pression.
En effet, en déclarant vouloir créer un groupe parlementaire indépendant de l'UMP, François Fillon pourrait mettre le parti dans l'embarras financier... Il devrait compter sur des millions d'euros en moins. Ainsi, selon la loi du 11 mars 1988 relative à la transparence financière de la vie politique, le financement des partis se fait en deux parties.
Tout d'abord, ce financement est lié aux voix obtenues lors du premier tour des élections législatives. Chaque voix permet au parti qui a fait 1% des suffrages dans au moins 50 circonscriptions de récupérer 1,68 euros par an. Avec des 7 millions de voix aux dernières législatives, l'UMP peut compter sur 12 millions d'euros, auxquels il faut tout de même retrancher 5 millions d'euros pour non respect de la parité. Donc un total de 7 millions d'euros par an.
42 000 euros de manque à gagner par an par parlementaire !
Mais c'est la deuxième partie qui risque de faire mal à l'UMP de Jean-François Copé ! En effet, chaque parlementaire rapporte à son parti 42 000 euros par an. Actuellement, l'UMP dispose d'un groupe de 196 députés, et de 131 sénateurs, et pourrait donc compter sur 13 millions d'euros. Mais si François Fillon crée son groupe à part, 151 parlementaires pourraient déclarer ce vendredi (date limite) ne pas appartenir à l'UMP... Et priver le parti d'un énorme revenu annuel... Plus de 6 millions d'euros.
Un manque à gagner difficile à encaisser pour l'UMP dont les finances vont bien mal. Le parti souffre déjà d'une énorme dette : entre 50 et 70 millions d'euros, selon Challenges qui reprend plusieurs sources parlementaires. La trésorerie de l'UMP serait également déficitaire de 15 millions d'euros. Et, même si les fillonistes restaient dans le groupe UMP, le parti ne recevrait plus 30 millions d'euros de financement public, mais seulement 20 millions, à compter de 2013...
© AFP