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Jean-Yves Le Drian, Olivier Véran, Elisabeth Borne, Florence Parly, Agnès Pannier-Runacher… Le mouvement Territoires de progrès a beau ne pas être très connu, il est capable d'aligner plusieurs noms parmi les plus importants du pays. Tout a commencé, explique son délégué général, Gilles Savary, au micro du Figaro, avant même l'élection d'Emmanuel Macron. "Territoires de progrès c'est issu, d'abord, de ce que j'appelle le canal loyal du PS, celui qui a soutenu jusqu'au bout, contre vents et marées, François Hollande et Manuel Valls", commence en effet l'ancien député socialiste, qui poursuit : "Nous sommes des sociaux démocrates qui en avons marre d'avancer cacher dans un parti qui tantôt oscille entre protestations systématiques et social-démocratie quand il est pouvoir". Selon lui, il a d'ailleurs "épuisé cet exercice de style".
Avant le scrutin national de 2017, certains de ses membres envisageaient visiblement de se ranger derrière le candidat du Parti socialiste, Benoît Hamon. Mais les choses se sont passées différemment. Et pour cause ! Le chantre du revenu universel "nous a dit qu'il n'assumerait pas le mandat de François Hollande", résume simplement Gilles Savary. Dès lors, le divorce était acté. "Nous n'avions plus comme choix qu'Emmanuel Macron", continue l'ancien député, qui estime faire partie - à travers Territoires de Progrès - de la majorité présidentielle.
Quand Territoires de Progrès a-t-il été fondé ?
Initialement un simple mouvement politique, Territoires de Progrès incarne aujourd'hui le "port d'attache" de l'aile gauche de la majorité, confirme d'ailleurs France Info, qui consacrait un article au groupe en novembre dernier. Depuis peu, ce rassemblement est bien plus : avec l'assentiment du parti présidentiel, il a pu devenir officiellement un parti politique. L'année prochaine se tiendra donc son congrès constitutif, qui lui permettra d'élire des instances.
A quoi sert ce nouveau parti, pour Emmanuel Macron ?
"Actuellement nous sommes attractifs", reconnaît Gilles Savary, aux micros de France Info, a qui il explique vouloir faire de Territoires de Progrès le héraut d'une voix différente. En tout et pour tout, une cinquantaine de parlementaires ont déjà rejoint l'organisation.
Une façon pour eux, peut-être, de renforcer la jambe gauche du président, qu'il a eu tendance selon eux à négliger. "Le ni gauche ni droite d'Emmanuel Macron se transformait dangereusement en ni gauche ni gauche", estime en effet le secrétaire général du parti, qui réclame sa place "autour de la table" dans la "maison commune" de la majorité. Et qui entend bien présenter ses propres candidats aux prochains scrutins électoraux… sans étiquette LREM, mais bien pour le compte du chef de l'Etat.
Un parti qui peine à s'imposer face à la "jambe droite" du président
Pourtant, quand bien même plusieurs grands noms de la scène politique française ont accepté de se joindre à eux, les parlementaires de Territoires de Progrès peinent à s'imposer face à la droite, analyse Le Figaro.
"Il y a deux amplis dans le haut-parleur. Dont un qui émet très fort: c'est celui de Gérald Darmanin. Le sujet, ça n'est pas de baisser le son du sien, mais d'augmenter le nôtre", confirme l'un des ministres qui a rejoint le nouveau parti. Une tâche ardue, qui pourrait bien illustrer les ruptures qui sèment la discorde au gouvernement...