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Nouveau rebondissement dans l’affaire dite des sondages de l’Élysée. Contrairement à ce qu’il avait déclaré en juin dernier au moment de sa garde à vue, Claude Guéant serait bel et bien impliqué dans ce dossier. Selon les informations obtenues par Le Monde, les enquêteurs auraient retrouvé sa carte de visite, datée de juin 2007, dans une chemise renfermant le contrat Publifact, la société de Patrick Buisson à l’origine de l’affaire. La note prouve donc que le contrat en question a bien été traité par Claude Guéant. De quoi remettre sa version en cause…
Une carte signée "CG"
"Merci de mettre ce contrat à la signature et de faire retour d’un exemplaire. CG", peut-on lire sur la carte de visite de l’ancien secrétaire général, adressée à Emmanuelle Mignon, à l’époque directrice du cabinet de Nicolas Sarkozy. D’après nos confrères, Claude Guéant aurait lui-même fait parvenir le contrat à la jeune femme, chargée de le soumettre à la signature de l’ex-chef d’État. Une preuve qui confirme l’hypothèse selon laquelle l’accusé en saurait sans doute plus qu’il ne le reconnaît.
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À l’intérieur de la chemise à rabats figuraient également deux autres notes, dont la réponse d’Emmanuelle Mignon à l’attention, cette fois, du chef des services administratifs et financiers de l’Élysée : "Merci de me dire si cela pose un problème juridique. À moins que Claude Guéant vous en ait déjà parlé. Merci".
"Il n’y a aucun problème juridique"
Ce à quoi répond l’intéressé dans une troisième note, écrite le lendemain : "La convention aurait pu être conclue sous la présidence de la République plutôt que par le président de la République française. Mais cette remarque est de caractère mineur : au total, il n’y a aucun problème (juridiquement notamment). Les deux exemplaires, ci-joints, en retour, peuvent être mis à la signature du chef de l’État".
En juin dernier, après avoir été entendu par les enquêteurs puis relâché sans être déféré devant la justice, Claude Guéant avait indiqué sur BFMTV être "innocent de toutes les accusations" qui étaient portées contre lui. L’enquête porte en effet sur d’éventuelles irrégularités dans les contrats conclus par l’Élysée avec neuf instituts de sondage durant le mandat de Nicolas Sarkozy.
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