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Leur rupture avait fait la une des journaux. En juin 2007, après presque trente ans de vie commune, Ségolène Royal et François Hollande mettent fin à leur relation. En réalité c’est plutôt elle qui met les choses au clair, peu de temps après son échec à l’élection présidentielle face à Nicolas Sarkozy. Une rumeur sur l’infidélité de François Hollande circule depuis de nombreuses semaines mais la femme politique fait bonne figure en public, expliquant à qui veut l’entendre que son couple se porte à merveille. Jusqu’au moment où elle décide de ne plus mentir.
"Je lui ai souhaité d'être heureux"
En pleine soirée du second tour des élections législatives, elle fait une annonce inattendue aux médias : "J’ai demandé à François Hollande de quitter le domicile, de vivre son histoire sentimentale de son côté, désormais étalée dans les livres et les journaux, et je lui ai souhaité d’être heureux". Au lendemain de la divulgation de cette information, elle explique à France Inter : "Cela fait déjà un certain temps qu’un certain nombre de supputations et de rumeurs circulent sur moi et François Hollande, je crois qu’il était nécessaire de clarifier les choses". La voix grave, elle ajoute alors : "Je voudrais dire très simplement que nous avons décidé de ne plus être ensemble. Comme tous les couples, nous avons connu des difficultés. J’avais choisi de les mettre entre parenthèses pendant la campagne (…) C’était aussi pour moi une nécessité pour protéger mes enfants".
L’ancienne ministre de l'Ecologie et l’ancien président de la République sont restés ensemble pendant presque trente ans et ont eu quatre enfants : Thomas, Clémence, Julien et Flora. Comment Ségolène Royal a-t-elle pris cette décision soudaine, alors que ces rumeurs circulaient depuis plusieurs semaines ? Plus de dix ans après cette rupture, elle a choisi d’en parler dans son autobiographie Ce que je peux enfin vous dire, parue en 2018 : "Comme tout le monde le sait maintenant, j’avais été cruellement trahie avant et pendant la campagne présidentielle de 2007 pour une femme de dix ans plus jeune". Elle évoque alors "la violence de l’adultère", "la férocité de la bigamie qui tétanise" et "la souffrance encaissée sans broncher".
"C'était des souffrances terribles"
Plus d’une décennie après cette rupture, Ségolène Royal semble avoir pris du recul sur cette rupture. Dans une interview accordée à Télé Loisirs au mois de mars, elle décrit l’"extrême violence" d’avoir été trompée en pleine campagne électorale : "On a besoin de stabilité, de réconfort, de structuration, de continuer à élever ses enfants… Moi je l’ai subi au moment où j’avais une responsabilité éminente vis-à-vis du pays, et je me suis tue. C’était des souffrances terribles, tous les jours on se dit : ‘Bon, ça va finir, ça va se remettre d’aplomb’, mais, en fait, non, ça ne se remet pas d’aplomb". "J'ai pardonné, mais pas oublié", conclut-elle.