De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Suite à l’invalidation des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy par le Conseil Constitutionnel et la grande souscription nationale lancée par Jean-François Copé pour éviter la faillite à l’UMP, tous les sympathisants et militants du parti d’opposition sont appelés à mettre la main à la poche. Et alors que nombre d’entre eux s’y sont d’ores et déjà prêtés – le président du parti a annoncé ce lundi que 7 millions d’euros ont été récoltés – il semblerait que certains soient moins enclins à contribuer à "l’effort de guerre".
Europe 1 révèle en effet que "plus d’un tiers des élus n’a toujours pas envoyé son chèque de participation exceptionnelle" et que certains d’entre eux éprouvent même quelques difficultés à faire un don. "On était bons à rien pendant sa campagne, et maintenant on est bon à payer ses dettes", aurait en effet déploré l’un d’eux auprès de la radio. Et alors que des élus UMP n’hésitent pas à imputer le risque de faillite qui plane au-dessus du parti à Nicolas Sarkozy, certains ne cachent pas leur écœurement devant le montant du chèque signé par ce dernier. "Puisqu’il est caution solidaire de l’emprunt, il aurait très bien pu faire un chèque beaucoup plus important à la banque (ndlr : Nicolas Sarkozy a donné 7.500 euros, soit le montant maximal autorisé dans ces circonstances)", se serait ainsi interrogé un député, toujours d’après les informations d’Europe 1.
"Chacun fera comme il le voudra"
L’heure est définitivement aux économies au sein de l’UMP. Pour preuve : les deux journées parlementaires initialement prévues à Saint-Raphaël en septembre prochain ont finalement été raccourcies à une seule journée et déplacées à Paris. Jean-Claude Gaudin, le président du groupe UMP au Sénat, a en effet récemment annoncé que ses troupes avaient, à l’unanimité, estimé qu’il "serait malvenu de dépenser de l’argent pour un rassemblement" alors même que tout le parti en appelle actuellement aux dons. Et alors que ce sont d’ordinaire les députés et les sénateurs qui financent eux-mêmes leur transport et leur logement lors de ce rassemblement (pour un total de près de 400.000 euros), le maire de Marseille a expliqué à Planet que "chacun fera comme il le voudra" et sera donc libre de faire ou non un don avec la somme qu’il aura ainsi "économisée". Le président du groupe UMP au Sénat a toutefois invité les sénateurs à "donner au moins 2.000 euros chacun".
Loin de rejeter la faute à cette situation sur Nicolas Sarkozy, Jean-Claude Gaudin a par ailleurs affirmé à Planet que ce n’était pas simplement l’ancien chef de l’Etat mais également "toute la formation de l’UMP qui est sanctionnée par la décision du Conseil Constitutionnel".
L'UMP se réunit autour de Nicolas Sarkozy :