De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Ça s’agite au centre. Depuis que Jean-Louis Borloo a annoncé dimanche qu’il renonçait à ses engagements politiques pour des raisons de santé, les ténors du centre sont en ordre de bataille. En effet, dès mardi le comité exécutif se réunira pour désigner une organisation transitoire censée gérer le parti en attendant la tenue d’un congrès en fin d’année et l’élection d’un nouveau président. Et alors que l’ancien ministre de l’Ecologie laisse un grand vide derrière lui, plusieurs noms sont d’ores et déjà évoqués pour succéder à celui de Jean-Louis Borloo. Et si aucun d’entre eux ne semble véritablement prêt à tirer ouvertement la couverture de son côté, tous ont cependant un avis sur la manière dont il faudra tenir les rênes de l'UDI.
Fort d’avoir coordonné la direction du parti depuis l’absence de Jean-Louis Borloo en début d’année, Yves Jégo semble déjà bien en place pour lui succéder. Fidèle à l’ancien ministre, le député d’abord tenu à se montrer rassurer sur son état de santé avant de rappelé au micro de RMC qu’il "faut aller de l’avant et, au-delà de lui, construire une offre politique et gagner les élections européennes". Et celui-ci d’insister sur le fait qu’il "n’y a pas de leader présupposé, pré-imposé".
Bayrou n’a "pas vocation à fédérer le centre"Proche de Jean-Louis Borloo depuis que leurs deux partis se sont alliés en novembre 2013 pour former l’Alternative, François Bayrou, l'autre leader charismatique du centre, s’est de son côté engagé à ce que "la démarche d’existence et d’unité du centre qui a été la nôtre depuis cet automne va se poursuivre. Nous en sommes tous responsables". Des propos qui n’ont visiblement pas convaincu Henri Guaino, lequel verrait d’un très mauvais œil la possible succession de Borloo par Bayrou. Jean-Louis Borloo est "l'un des rares hommes politiques" à avoir "vraiment accompli quelque chose", a en effet estimé le député UMP sur ITélé, avant de lâcher que le maire de Pau n'avait "pas vocation à fédérer le centre" en son absence.
Hérvé Morin se dit "prêt" à coordonner la campagne des européennesIl faut dire que le successeur de Jean-Louis Borloo aura la lourde tâche de fédérer différentes chapelles qui composent l'UDI. Jean-Louis Borloo jouait souvent "le rôle d'amortisseur à l'UDI" entre les différentes ailes, a ainsi salué Hervé Morin, le président du Nouveau Centre. Il avait en effet réussi à réunir dans la même formation différentes obédiences centristes : le Parti radical, le Nouveau Centre d'Hervé Morin, l'Alliance centriste de Jean Arthuis, le parti libéral, etc. Plus farouche que ses collègues, l’ex-ministre de la Défense n’a par ailleurs pas hésité à placer ses billes en se disant "prêt" à coordonner la campagne européenne "qui doit permettre au centre de se retrouver et aussi de préparer l’alternative".
Il faut "aller vite" selon Jean-Christophe LagardeEgalement dans les clous pour prendre les rênes de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde a de son côté indiqué qu’il souhaitait "aller vite" pour mettre en place une nouvelle direction. Gardant en tête les élections européennes, le député-maire de Drancy a appelé à "ne pas passer trop de temps sur les élections internes". "Plus la période provisoire, qui induit flottement et frictions, est courte mieux ce sera pour le parti", a-t-il poursuivi. "Nous avons le devoir de continuer l’oeuvre de Jean-Louis Borloo à travers la construction d'un centre-droit que j'aimerais encore conquérant", a quant à elle soufflé Rama Yade, la transfuge de l’UMP et vice-présidente de l'UDI. Entre rivalités de chapelles, une éventuelle guerre des chefs et l’échéance des européennes, la succession de Jean-Louis Borloo promet donc de ne pas être simple.
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