Remaniement : Olivier Klein dans le viseur ?Lafargue Raphael/ABACAabacapress
Le ministre de la Ville et du Logement, Olivier Klein, déjà en première ligne dans la crise des quartiers, depuis la mort de Nahel, pourrait aussi l'être pour le remaniement...prévu en fin de semaine. Qu'en est-il ?
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L’heure du remaniement a sonné. A la fin de la semaine, l’ex-maire de Clichy-sous-Bois et actuel ministre de la Ville, Olivier Klein, sera fixé. L'homme de 56 ans figure en effet dans la short list des 6 membres du gouvernement pressentis pour le remaniement. Depuis les émeutes des banlieues à la suite de la mort de Nahel, il peine à trouver sa place dans le dispositif politique macroniste.

Il ne s'impose pas face au duo de Beauvau et du barreau

Le ministre, entré au gouvernement en juillet 2022, passe d’un embrasement à un autre de 2005 à 2023. Alors maire adjoint (communiste) de Clichy-sous-Bois en octobre 2005, lors des premières émeutes des banlieues, Klein était très visible, comme le rappelle le journal Libération. Il passait ses jours et ses nuits à tenter des médiations auprès des immeubles ou à la mairie.

En 2023, lors des nouvelles émeutes de Nanterre, tout est bien différent. Plus discret, il intervient désormais dans l'ombre du duo de l’exécutif et de la justice : Dupond-Moretti et Gérald Darmanin. C’est lui qui garde le contact, toujours en second plan, avec la famille de Nahel et le maire de Nanterre, Patrick Jarry. Un haut fonctionnaire, interrogé sur son rôle de ministre de la Ville dans ce contexte a d’ailleurs confié sans détours, “C’est lui qui devrait être au 20 heures mais il ne passe pas le mur du son”.

“Il fait partie des ministres qui maîtrisent moins les circuits du pouvoir”

Au sein de la majorité, on ne pardonne pas grand-chose à cet ancien socialiste, qui s'est rallié à Macron en 2021, sans avoir pris sa carte à Renaissance. L’homme, poli et discret, en plus de ne pas réussir à s’imposer face au duo de Beauvau et du barreau, peine à faire entendre sa “partition” chargée de politiques coûteuses de long terme, précise Libération. Malgré sa connaissance des dossiers de la Ville, en tant qu’ancien élu et ses qualités humaines reconnues,  “sensible, sympa et accessible”, un conseiller, lors d'une interview, avoue tout haut ce que tout le monde pense tout bas : “Il fait partie des ministres qui maîtrisent moins les circuits du pouvoir”.

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Selon un député Renaissance proche de lui, en plus de ces difficultés, il subit “une concurrence délétère”, des ministres du pôle de la Transition écologique et énergétique dont il fait partie. Mais également du Conseil national de la refondation du logement. Et pour enfoncer le clou, les députés de sa propre circonscription s’agacent de son manque de répondant… En somme on lui reproche : “une faible incarnation", relaye un récent article de l’Obs.

L’ancien enfant de la cité du Chêne-Pointu à Clichy-sous-bois, nommé il y a un an à la tête de l’Agence nationale de la rénovation urbaine, n’a pas à rougir de son bilan en la matière avec une enveloppe gonflée de 5 à 12 milliards d’euros pour 2014-2030. Pourtant, il continue à se présenter en “Clichois”, “élu local et militant”, puis comme ministre; sans véritable modestie, mais davantage par pragmatisme.“On ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve” confie-t-il à Libération dans une interview début juillet. Tout est dit.