Partager :

Réforme des retraites : le nouvel homme sur qui tout reposeIstock
Il a été choisi par le premier ministre, François Bayrou, pour mener à bien les discussions des partenaires sociaux sur l'avenir du système de retraite, qui ont débuté jeudi 27 février 2025.

Les partenaires sociaux ont entamé le 27 février trois mois de négociations sur la réforme des retraites de 2023. Ces discussions ont été rendues encore plus difficiles par l'exigence du gouvernement d'un retour à l'équilibre financier du système pour 2030, alors que les syndicats demandent l'abrogation du relèvement à 64 ans de l'âge de départ.

Ces négociations seront orchestrées par un animateur des débats nommé par le premier ministre François Bayrou, en la personne de Jean-Jacques Marette. Et ce n’est pas la première fois qu’il se voit confier cette mission. 

Un spécialiste des régimes de retraite

Jean-Jacques Marette, directeur général honoraire du régime de retraite complémentaire obligatoire des salariés du secteur privé (Agirc-Arrco), a déjà été mandaté en 2020 par Édouard Philippe, alors premier ministre, pour animer une conférence de financement des retraites et parler notamment de l’âge pivot.

Et ce choix, qui n'était pas anodin à l’époque, ne l’est pas plus aujourd’hui. Jean-Jacques Marette, âgé de 73 ans, a fait toute sa carrière dans le domaine des assurances et de la prévoyance, chez AG2R puis Bayard.

L’énarque est également membre depuis 2015 du Conseil d’orientation des retraites (COR). Il a notamment eu à mener la fusion des régimes complémentaires des cadres (Agirc) et des non-cadres (Arcco) dans un seul et même système.

Pas d'opposition des partenaires sociaux

Aujourd’hui retraité, l’homme semble disposer de la confiance des partenaires sociaux. 

"Jean-Jacques Marette est quelqu'un de bien, il est un fin connaisseur des sujets retraites", a expliqué Michel Picon, président de l'Union des entreprises de proximité (U2P) à Franceinfo.

"Pour notre part il n’y a pas d’opposition", affirme Michel Picon, même s'il dit avoir "du mal à comprendre le rôle d'un animateur dans une négociation" et "attend de voir". De son côté, François Asselin, le président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CPME), juge cette annonce "positive".