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En avril dernier, Zaïr Kédadouche démissionnait de son poste d’ambassadeur de France en Andorre. Ex-footballeur professionnel qui a intégré le ministère des Affaires étrangères en 2008, il aurait pris cette décision à cause des discriminations dont il aurait été victime. Selon les informations de France Info, l’ancien ambassadeur se plaignait notamment d’avoir été humilié par ses collègues, mais également de s’être vu refusé plusieurs affectations à cause de son nom à "consonance trop algérienne" et d’être la cible de commentaires anonymes et insultants sur Internet.
"On m’a fait savoir que mon nom pouvait être gênant sur certains postes"
Au cours d’un entretien accordé mardi à Europe 1, Zaïr Kédadouche a accepté de revenir sur ces brimades. "On m’a fait savoir que mon nom pouvait être gênant sur certains postes", a-t-il ainsi raconté à propos de la fois où il a voulu "être nommé consul de général de France", il y a quelques années. "On m’a fait comprendre que l’extrême-droite y était extrêmement présente et que cela pouvait gêner les relations avec la France", a-t-il par ailleurs rapporté à propos de sa demande d’affection à Angers. Et celui-ci d’ajouter que ses supérieurs ont invoqué la communauté juive implantée à Anvers pour justifier qu’il ne puisse pas non plus y être affecté. "On fait sa carrière en fonction de sa réputation. On se tait pour faire carrière. J’ai décidé de parler en quittant le Quai", a affirmé celui qui non seulement porté plainte pour "comportements racistes et discrimination raciale de l’administration du Quai", mais aussi envoyé une lettre président Hollande.
Assurant avoir gardé des preuves de ce qu’il avance, Zaïr Kédadouche a poursuivi son entretien en déplorant l’inaction de sa hiérarchie : "Comment pouvez-vous accepter que mon administration ne m’ait jamais soutenu quand j’ai été insulté de sale bougnoule, sale arabe, ‘retourne dans ton pays’, alors que je suis diplomate, représentant de la France à l’étranger !". En août 2013, l'ex-ambassadeur avait déjà dénoncé des "discriminations feutrées subies dans les palais dorés du Quai d’Orsay", dans une lettre alors dévoilée par Le Point.
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