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Menacée par une levée de son immunité parlementaire d’eurodéputée, Marine Le Pen a maintenu ses propos qui lui valent actuellement ces poursuites ce lundi sur LCI. Elle estime que la classe politique souhaite l’incriminer pour "un délit d’opinion".
"Les prières de rue comme Occupation"
Invité sur LCI, la présidente du Front National a réaffirmé sa position sur ce sujet déclarant que "les Français feront une très grande différence entre taper dans la caisse, détourner de l'argent, l'escroquerie en bande organisée et être poursuivie pour un délit d'opinion", en référence à l’affaire Tapie.
Elle estime qu’on lui reproche d’avoir dit tout haut ce que pensaient les Français tout bas. "[J’ai] osé dire ce que tous les Français pensent, c'est-à-dire que les prières de rue - dont je leur indique qu'elles continuent à se dérouler sur le territoire français - sont une Occupation", a-t-elle ainsi affirmé. Et Marine Le Pen, ne veut pas flancher : "je le maintiens".
Eurodéputée depuis presque dix ans, Marine Le Pen est poursuivie par le parquet de Lyon à la suite d'une plainte déposée après un discours, le 10 décembre 2010, dans lequel elle avait comparé "les prières de rue" de musulmans à une forme "d’Occupation", sans "blindés" ni "soldats", mais "d'Occupation tout de même". Une fois l’immunité parlementaire levée, la patronne du FN pourrait être déférée devant le tribunal correctionnel de Lyon pour "incitation à la haine".