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"J’ai fait ce que j’ai dit que je ferai", affirmait fièrement Emmanuel Macron, le 14 juillet 2020, au détour d’un tweet. C’est le même président de la République qui, candidat, dénonçait le principe même de promesses de campagne, rappelle le magazine Slate sur son site. Cela ne l’a pas empêché de vanter les mérites de son action… et tout particulièrement sa capacité à tenir les engagements pris préalablement. Pour autant, derrière les serments, peut-on vraiment dire du chef de l’Etat qu’il a respecté les sous-seings privés donnés à son électorat ? La réponse, observent nos confrères, est toute en nuances.
Dans les colonnes de l’hebdomadaire féminin Elle, Emmanuel Macron s’attardait récemment sur l’un de ces engagements qu’il a finalement décidé de ne pas respecter, note Le Figaro. Le président ne nommera finalement pas de femme à la tête de son gouvernement. Il dit pourtant continuer à "assumer" le souhait formulé pendant la campagne… Et n’en fera tout de même rien. "Si vous voulez un scoop, je ne vais pas changer de Premier ministre. Les élections locales n’appellent pas de conséquences nationale, et donc pas de changement de Premier ministre dans les prochains mois ou semaines", s’amuse-t-il seulement, non sans conclure sur une évidence : "Jean Castex n’étant pas une femme…"
Ce n’est pas la seule promesse sur laquelle le jeune président, qui fêtera ses 44 ans en décembre 2021, a finalement tracé une croix. D’autres méritent aussi d’être mentionnées…
Ces promesses qu’Emmanuel Macron ne respectera (probablement) pas d’ici la fin de son quinquennat
Au final, rappelle Slate, il importe de rappeler qu’Emmanuel Macron a promis nettement moins que ne pouvaient le faire ses prédécesseurs. Il a préféré faire campagne sur ses "qualités personnelles" plutôt que de s’exposer au danger qui a politiquement achevé François Hollande. Dès lors, il était moins complexe de s’en tenir à ce qu’il avait pris la peine d’annoncer… Ce qui n’a pas toujours été fait.
D’une façon générale, le chef l’Etat a su s’en remettre à ses engagements sur le volet économique. Sur le reste, la question est plus ouverte…
Volet économique et sociaux : ces promesses qu’Emmanuel Macron a oublié
En pratique, poursuit Slate, Emmanuel Macron n’a pas mené à bien tout ce qu’il avait dit qu’il ferait. Comment ne pas penser, par exemple, à la réforme des retraites qui n’a jamais vu le jour ? Le projet faisait partie du programme mais n'avait pas été âprement discuté pendant la campagne. Il l’a été bien plus tard.
En outre, le chef de l’Etat s’était engagé à réduire les déficits publics… Ce qui, coronavirus Covid-19 oblige, n’a pas véritablement pu se faire. Emmanuel Macron avait en effet opté pour une ligne inédite : celle du "quoi qu’il en coûte". Par ailleurs, il n’a pas non plus ouvert le chômage aux travailleurs indépendants, ainsi qu’il s’y était pourtant engagé.
Enfin, il a discrètement mis de côté le Revenu universel d’activité, un dispositif pensé pour simplifier l’accès aux aides sociales françaises. Sans oublier le pass culture, promis pendant la campagne, qui n’a pas été aussi généreux qu’annoncé.
Proportionnelle, écologie… Les autres promesses oubliées du mandat
Une autre malfaçon doit être mentionnée, indique le magazine en ligne, rangé à gauche. Il s’agit du changement soudain de tonalité de l’exécutif au sujet de l’immigration. Une fois au pouvoir, le président qui se réclamait aux antipodes du Rassemblement national, s’est fait plus dur qu’annoncé.
Le chantier écologique a aussi fait l’objet de plusieurs couleuvres ; ainsi qu’en témoigne potentiellement le départ fracassant de Nicolas Hulot. Malgré ses engagements, Emmanuel Macron n’a pas mis en œuvre les réformes nécessaires pour permettre le recul du nucléaire en France dans les temps donnés ; ou pour lutter contre les perturbateurs endocriniens.
Enfin, il ne faudrait pas oublier la proportionnelle… Qui ne fait à priori plus partie des priorités.