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Alors que la tension monte au sein de l'UMP, François Fillon souhaite qu'Alain Juppé prenne les rennes du parti, le temps que les choses se tassent et que la vérité soit faite sur le résultat de l'élection à la présidence. C'est même une condition sine qua non pour que l'ancien chef du gouvernement n'aille pas recourir à la justice.
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Calmer les esprits. Tel pourrait être la mission d'Alain Juppé s'il venait à assurer la présidence de l'UMP pendant quelque temps. Soumise par Bernard Accoyer lundi alors que les deux candidats s'étaient proclamés vainqueur de l'élection, l'idée a été reprise mercredi par François Fillon après qu'il ait contesté la victoire de son rival, Jean-François Copé. L'ancien Premier ministre a en effet déclaré mercredi soir sur le  plateau du JT de TF1 qu'Alain Juppé est "une personnalité incontestable" pour assurer cette transition.  Empreint de détermination,  il a par ailleurs assuré: "il faut que chacun comprenne bien que j'irai jusqu'au bout. Si personne n'écoute ce que je demande (…) alors oui, j'irai déposer un recours devant la justice".

Juppé est "prêt"
Le principal intéressé s'est, quant à lui, déclaré "prêt" à assurer ce poste. Il a toutefois émis une condition: que les deux parties soient d'accord. Pour l'instant, Jean-François Copé ne semble pas disposer à se soumettre à l'exigence de son adversaire. Appelant au "dialogue", le député- maire de Meaux a même d'ores et déjà affirmé: "les résultats ont été proclamés (…) il faut retrouver le sens des responsabilités et de l'intérêt général".

Précisant bien qu'il écartait tout ambition politique à l'échelle nationale, Alain Juppé avait rappelé dès lundi que son objectif était de "se consacrer à ville de Bordeaux" et qu'il n'avait "pas du tout l'intention de prendre des responsabilités nationales". Conscient que l'UMP traversait une crise, il avait cependant indiqué: "si je peux être utile pendant quelques jours ou quelques semaines pour calmer les choses et remettre le train sur les rails je le ferai volontiers". Et d'insister: "mais pas au-delà".

Sur le plateau de Grand 8, Roselyne Bachelot avait aussitôt réagi à l'éventualité de voir Alain Juppé revenir à la tête de l'UMP. "Ce serait le retour des morts-vivants", avait-t-elle ironisé.