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Elle est passée de l’ombre à la lumière il y a bientôt trois ans, avec un article du Canard enchaîné. Penelope Fillon, poursuivie avec son mari pour des soupçons d’emplois fictifs, a vécu un procès compliqué, tentant de justifier ses activités d’assistante auprès de son époux. Devant la 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris, ses avocats ont multiplié les documents et les témoignages pour attester de son rôle d'assistante parlementaire. Lors de ses réquisitions, le parquet national financier a demandé cinq ans de prison, dont trois avec sursis, dix ans d’inéligibilité et 375 000 euros d’amende à François Fillon. Ses avocats ont, eux, plaidé pour la relaxe.
"Ca veut dire 'Penelope coupable'"
Pendant plus d’une heure et demie, Maître Pierre Cornut-Gentille, qui défend Penelope Fillon, a tenté de démonter la thèse de l’emploi fictif, prônée par l’accusation. Il est allé jusqu’à revenir au début de l’affaire, qui a très vite été baptisée le "PenelopeGate". Un surnom qui, selon le conseil, a eu des répercussions sur Penelope Fillon. "Ca veut dire 'Penelope coupable'. Elle m’a dit : 'Je n’ai plus supporté mon prénom'…". Les propos de Maître Cornut-Gentille ont été rapportés sur Twitter par de nombreux journalistes présents à l’audience.
Comme l’explique Ouest-France, l’avocat de Penelope Fillon a dénoncé la manière dont avait été dépeinte sa cliente : "C’est d’une violence inouïe que de dénier à Penelope Fillon son libre arbitre, son identité. Tout ça pour alimenter cette thèse de l’accusation selon laquelle il y a un emploi fictif". "Il y a mille et une façons d’être l’épouse d’un député", a-t-il ajouté, concluant que le couple avait décidé "de mettre en œuvre une collaboration la plus adéquate possible, qui corresponde à la fois à la personnalité du député et à sa femme". Le verdict doit être rendu à la fin du mois de juin.