De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
La deuxième semaine du procès du couple Fillon a pris fin jeudi 5 mars 2020. L'ex homme politique et sa femme, sont devant la barre depuis le 24 février 2020 pour tenter de prouver que Penelope Fillon a bien participé à des travaux, dans le cadre de son emploi d'attachée parlementaire. Cette dernière est accusée d'avoir bénéficié d'un emploi fictif à l'Assemblée nationale, durant de longues années.
Mais lors de cette séance de jeudi, c'est son travail au sein de La Revue des Deux Mondes, de mai 2012 à décembre 2013, qui a été étudié, annonce BFMTV. En effet, cet emploi serait suspecté en partie fictif ou surévalué, selon la chaîne d'info. Ainsi, les deux époux sont poursuivis pour complicité et recel d'abus de biens sociaux.
Deux critiques publiées en un an et demi
Cet emploi au sein de La Revue des Deux Mondes est "une sorte de défi", pour Penelope Fillon, explique-t-elle à la barre, lors du procès. Elle est alors embauchée par Marc Ladreit de Lacharrière, un ami de longue date de François Fillon, comme conseiller littéraire. La femme de l'ancien Premier ministre y touche un salaire confortable de 3 900 euros net, selon BFMTV, qu'elle même qualifie de "généreux".
Elle ne publiera pourtant que deux critiques, sur onze produites, et un an et demi passé au sein de la revue littéraire, sous le pseudonyme de Pauline Camille. Lors de l'audience, elle évoque "un travail avec une sensibilité, plutôt que des choses statistiques". Toutefois, la femme de François Fillon ne se sent pas assez sollicitée et utile à la vie de la rédaction, explique la chaîne d'information. Elle aurait même rencontré son employeur, à seulement 5 reprises, sur toute sa période d'embauche.
"Je suis désolée d'avoir à lire ça Madame"
Ainsi, lorsque le tribunal lui demande "pourquoi [ses critiques] n'étaient-elles pas publiées ?", Penelope Fillon évoque une "hostilité" des membres de la rédaction à son égard. C'est alors que l'épouse de l'ancien chef du gouvernement a dû entendre les commentaires désobligeants de certains de ses anciens collègues, échangés par emails, raconte BFMTV.
"Je suis désolée d'avoir à lire ça Madame", annonce la présidente avant de lire les échanges de mails entre salariés de La Revue des Deux Mondes, rapporte une journaliste de 20 minutes sur Twitter. "J'ai commencé à lire et j'ai arrêté : vraiment pas bon. Elle ne peut pas se trouver un amant au lieu de nous faire chier", lançait un ancien collègue de Penelope Fillon à l'époque, selon les propos rapportés par cette même journaliste.
"S'ils avaient voulu que je démissionne, je l'aurais fait"
La prévenue a réagi à ses propos lors de l'audience : "J'ai eu raison de penser qu'il y avait une certaine hostilité à mon égard. (…) J'étais prête à accepter la critique et s'ils avaient voulu que je démissionne, je l'aurais fait", a-t-elle assuré, rapporte la journaliste de 20 minutes.
"J'aurais aimé être plus impliquée, c'était un sentiment général de frustration et de déception" aurait-elle poursuivi, depuis le banc des accusés. Ainsi, Penelope Fillon finit par quitter son poste, de son propre chef, en décembre 2019. D'après BFMTV, c'est "l'avis tranché" des employés de la revue sur ses capacités rédactionnelles qui aurait poussé cette dernière vers la sortie.
François Fillon, appelé à la barre, a également eu l'occasion de s'exprimer devant les juges. Ce dernier a, une fois plus, dénoncé un procès politique. "Si Penelope n'était pas mon épouse, elle n'aurait pas à répondre à une seule de ces questions" a-t-il déploré.