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Retraité de la politique, Jean-Louis Debré vient de sortir un livre intitulé Ce que je ne pouvais pas dire dans lequel il livre non seulement quantité d’anecdotes croustillantes sur les ténors de l’échiquier, et se permet également quelques leçons. Ainsi, l’ancien président du Conseil constitutionnel s’est-il permis de railler le comportement de l’ancien garde des Sceaux. "Au sommet de l’Etat, certains se croient tout permis (…) Rachida Dati est une petite fille gâtée !", a-t-il écrit.
Pourtant, et ainsi que le rapporte Le Parisien, Jean-Louis Debré serait loin d’être irréprochable. Pire, il se serait même rendu coupable de la même chose que celle qui critique vertement dans son livre. En effet, alors que Rachida Dati a récemment été pointée pour avoir voulu forcer un barrage policier à Paris, le journal révèle que l’ami de Jacques Chirac a lui aussi été épinglé pour les mêmes raisons. Selon les informations du quotidien, les faits se seraient déroulés le 9 avril dernier. Alors qu’un barrage policier bloquait l’accès à une rue, Jean-Louis Debré aurait tenté de négocier son passage auprès des policiers présents. Au volant d’une Peugeot 508 banalisée police, il aurait baissé sa vitre et lancé à un brigadier : "Je suis de la maison. Vous devez me faire passer".
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Problème : Jean-Louis Debré n’est plus ministre de l’Intérieur depuis 1997. Ainsi, le fonctionnaire lui aurait-il demandé de présenter sa carte de police. "Je ne suis pas vraiment de la police", lui aurait argué l’ex-Premier flic de France, précisant au passage qu’il était en revanche "un ancien ministre de l’Intérieur" et qu’il roulait au volant d’une voiture banalisée comme cela se fait "couramment" pour assurer la protection des personnalités.
"Je suis contre les privilèges"Jean-Louis Debré aurait ensuite appelé un commissaire de police qu’il connaît, toujours dans l’espoir de réussir à forcer le barrage policier. Une fois la communication établie, le politique aurait ensuite tendu son téléphone au brigadier afin que celui-ci puisse s’entretenir avec l’autre fonctionnaire. Ce qu’il a refusé, demandant à l’ex-ministre de lui présenter "son RIO (matricule)" et "son service d’affectation".
Des faits que Jean-Louis Debré ne conteste pas. "J’ai effectivement téléphoné à un inspecteur qui me suit", a-t-il reconnu dans les colonnes du Parisien, précisant même que le policier lui avait dît : "Je suis contre les privilèges". "Il est quand même gonflé", aurait de son côté pesté un haut fonctionnaire du ministère de l’Intérieur, toujours auprès du journal.
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