Une habitante de Ploërmel en Bretagne vivrait depuis plusieurs mois dans son véhicule. Ce type de cas, évoqué de façon récurrente dans la presse, soulève la problématique de la paupérisation des personnes...
Oui, mais. Depuis sa défaite aux élections présidentielles de mai dernier, les prises de paroles de Nicolas Sarkozy se font rares. Cultivant ses silences et son absence, l’ancien chef de l’Etat a toutefois accepté de se confier dans les colonnes du numéro de Valeurs Actuelles à paraître ce mercredi. Pour la deuxième fois depuis qu’il a quitté l’Elysée, il a évoqué son éventuel retour en politique. Loin d’annoncer d’ambitieux projets pour les élections de 2017, l’ancien président de la République a, certes, d'une certaine manière donné raison aux rumeurs qui circulent actuellement quant à son « come-back », mais il a toutefois insisté sur le fait qu’il ne le ferait pas de gaieté de cœur. Nicolas Sarkozy pourrait ainsi revenir sur le devant de la scène politique uniquement s’il s’y sent obligé, faute de "solution de recours à droite ni à gauche". Dans ce cas de figure, il estime qu’il serait "obligé d’y aller, pas par envie, mais par devoir".
Conscient du panier de crabes qu’il a quitté, l’ex-occupant de l’Elysée a déclaré : "Que ce soit clair, je n’ai pas envie d’avoir affaire au monde politique, qui me procure un ennui mortel. Et puis, regardez comment j’ai été traité ! (…) Vous croyez vraiment que j’ai envie ? Sans compter la manière dont ils ont traité ma femme". Et d’ajouter : "La politique c’est fini".
Hollande "a cassé tout ce que j’avais construit"
Mais si Nicolas Sarkozy souhaite se montrer loyal envers le pays qu’il a gouverné pendant cinq ans et envers les Français qui ont voté pour lui, il ne se montre pas moins très critique à l’égard de son successeur. "Il a cassé tout ce que j’avais réussi à construire avec Angela Merkel", a-t-il ainsi estimé à propos de François Hollande. Et alors que ce dernier peine à s’imposer sur la scène politique internationale, son prédécesseur n’a pas hésité a le fustiger au sujet de l’intervention au Mali : "Que fait-on là-bas ? Sinon soutenir des putschistes et tenter de contrôler un territoire trois fois grand comme la France avec 4.000 hommes ?". Opposé au mariage et à l'adoption pour les couples homosexuels, l'ancien chef de l'Etat est par ailleurs monté au créneau contre les débats qui ont récemment été menés à l'Assemblée à ce sujet. "Avec leur 'mariage pour tous', la PMA, la gestation pour autrui, bientôt, ils vont se mettre à quatre pour avoir un enfant".
Fort de ces critiques, Nicolas Sarkozy a même prévenu que la France "va au-devant d’évènements graves. Il y aura une crise sociale. Puis on va se prendre une crise financière d’une violence rare et ça finira par des troubles politiques".