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"Je vais lui pourrir sa campagne"
C'est officiel : la hache de guerre entre Nathalie Kosciusko-Morizet et Rachida Dati va être déterrée. Tout cela à cause de François Fillon qui a accordé, selon Libération, sa circonscription à NKM, alors que Rachida Dati la convoitait également.
Mais s'il on en croit le Canard enchaîné de ce mercredi, le maire du VIIe arrondissement avait fait cette menace avant la décision du vainqueur de la primaire : "Si Fillon donne sa circo à NKM, ce sera la guerre, et, faites gaffe, j’ai des munitions, je vais lui pourrir sa campagne". Bref, cela promet une campagne animée au sein des Républicains. Mais ce ne sera pas la première fois que les deux femmes s'écharperont en coulisses...
"C'est vraiment une..."
En novembre dernier, Rachida Dati avait souhaité que l'on demandât "des comptes" à NKM, mais aussi de la mettre "hors jeu", et "à l'index" après avoir pris connaissance de propos virulents à son égard.
Le Monde avait révélé une conversation de 2013 avec NKM interceptée par les policiers qui écoutaient Bernard Squarcini. "Bon allez, tu me tues Rachida et Fillon (...) Parce que Rachida on n'en veut plus (...) Basta crapato", réclamait Bernard Squarcini. NKM répondit : "Je vais te dire, le meilleur moyen de la tuer, c’est d’éteindre". Et un peu plus tard les deux correspondants plaisantaient en évoquant l’identité du père de la fille de Rachida Dati. "C’est vraiment une...", lâchait alors NKM, sans finir son propos.
Même la Journée de la Femme les divise
En apprenant que sa rivale allait déclarer sa candidature à la primaire des Républicains le 8 mars 2016, soit lors de la "Journée de la Femme", Rachida Dati avait eu le sourire aux lèvres.
Selon Marianne, Rachida Dati aurait lâché ces mots : "Elle n'a jamais défendu une femme dans son parcours politique, mais s'est toujours servie de la cause des femmes quand elle était en difficulté." Non, même la Journée de la Femme ne les réconcilie pas...
Rachida Dati ne veut pas payer pour le chauffeur de NKM
En septembre 2015, et après de longs mois d'atermoiements, Rachida Dati annonçait qu’elle quittait le groupe Les Républicains du Conseil de Paris. Menacée d’expulsion à cause des cotisations qu’elle n’a pas payées, l’ancien ministre a ainsi préféré prendre les devants. Contacté par Le Figaro, son entourage expliquait alors qu’elle ne voulait pas "payer pour le groupe, car elle ne sait pas à quoi sert l’argent. Elle ne sait pas si cela sert à payer des chauffeurs, des restaurants ou des collaborateurs à certains élus". Une manière de tacler indirectement sa rivale NKM... la présidente du groupe Les Républicains au Conseil de Paris.
L'épisode de la Mairie de Paris a mis le feu aux poudres
C'est depuis l'épisode de la mairie de Paris que l'inimitié entre NKM et Rachida Dati est apparue en publique. Alors que l'ex-garde des Sceaux ne cachait pas son envie de briguer la Mairie de Paris, son ex-amie "n'hésita pas à planter Rachida Dati, dont elle se disait amie et qu'elle devait soutenir pour la mairie de Paris", a raconté en mars 2016 Nicolas Domenach sur Challenges.fr, précisant qu'avant de "présenter sa propre candidature, NKM lui passa un coup de fil, et comme l'ex-ministre de la Justice était surprise de ce (mauvais) coup dans le dos, elle répliqua : "En politique, il n'y a pas d'amitié ni de loyauté qui vaille". Sous cet angle, on comprend mieux la suite des évènements...