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Le président et fondateur du Front national ne s’en cache pas : il possède une fortune conséquente. Pourtant, Jean-Marie Le Pen, né en 1928 en Bretagne, est issu d’une famille populaire. Son père était un pêcheur breton qui a sauté sur une mine allemande pendant la Seconde Guerre mondiale tandis que sa mère était une couturière, fille de paysans.
Durant son enfance comme pupille de la Nation, il a même exercé des métiers manuels éprouvants tels que marin-pêcheur, mineur de fond ou métreur d’appartements.
Mais dans les années 1970, la chance autant que la fortune lui sourissent. Il fait alors la rencontre d’un certain Hubert Lambert, héritier de la société de ciment éponyme. Celui-ci se prend d’amitié pour le futur dirigeant du FN ; il faut dire que l’héritier est l’auteur de nombreux articles dans des revues nationalistes. Mais l’homme meurt sans descendance en 1976, à l’âge de 42 ans. Cependant, dans son testament, celui-ci a pris soin avant de mourir de léguer son patrimoine à Jean-Marie Le Pen.
Jean-Marie Le Pen paye l'ISF depuis sa création
Ce dernier hérite alors de beaucoup d’argent, 30 millions de francs, et aussi du luxueux hôtel particulier de Montretout, à Saint-Cloud, aujourd’hui domaine familiale de la famille le Pen. Une succession qui ne s’est pas passée sans remous : un cousin du défunt qui s’est senti lésé par le testament d’Hubert Lambert envisageait d’attaquer Jean-Marie Le Pen, mais les deux hommes ont finalement trouvé un accord.
Invité dans l'émission L'heure de vérité, le 16 octobre 1985, Jean-Marie Le Pen a eu l'occasion de s'expliquer sur cette somme importante en répondant à Franz-Olivier Giesbert qui le questionnait sur l'héritage. "Il a rapporté beaucoup plus à l'Etat français, voyez-vous !", avait-il fait savoir en indiquant que l'Etat lui avait pris "65 % sans parler des frais". "Je me demandais pourquoi on insultait mes amis Lambert (...) Ils ont donné leur argent à Le Pen, et ça c'est scandaleux !", avait-il encore ironisé poru répondre aux critiques des journalistes de l'époque.
Un patrimoine dans le viseur de la justice
Au fil des ans, la fortune du "patriarche de Montretout" augmente, notamment à la suite de plusieurs autres testaments en sa faveur, à tel point que ce dernier est assujetti à l’Impôt sur la fortune (ISF) depuis qu’il a été instauré par François Mitterrand.
Une fortune qui s'est retrouvée dans le viseur des médias et de la justice. En 2013, le site Médiapart révélait ainsi que Jean-Marie Le Pen avait ouvert un compte en Suisse en 1981. L’incriminé avait alors expliqué l’ouverture de ce compte par un emprunt souscrit à l’UBS "dans le cadre de la loi, avec l’intervention des autorités françaises". Deux ans plus tard, le même site d'informations affirmait que Jean-Marie le Pen a été le bénéficiaire d'un "trust" de 2,2 millions d'euros géré par son majordome en Suisse.
Et de rappeler que l ’existence du "trust" aurait été dévoilée au parquet de Nanterre par le service de renseignements Tracfin, dans le cadre d’une enquête préliminaire sur le patrimoine de Jean-Marie Le Pen, ouverte depuis 2013.