Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
Après dix mois à l’Elysée, quel bilan tirer de la présidence d’Emmanuel Macron. Force est de constater que le chef de l’Etat et son gouvernement ont avancé très vite sur des dossiers particulièrement attendus, en premier lieu la loi de moralisation de la vie politique.
Définitivement adoptée en plein cœur de l’été, les députés ont approuvé l’interdiction des emplois familiaux de collaborateur, la suppression de la réserve parlementaire ou encore la vérification de la situation fiscale des parlementaires.
La réforme en a toutefois déçu certains puisqu’elle n’interdit pas l’activité de conseil pour les parlementaires, ce qui était une promesse d’Emmanuel Macron. Les parlementaires ont désormais seulement l’interdiction de se lancer dans une activité de conseil ou d’acquérir une société pendant leur mandat.
Réforme du code du travail : plutôt tenue, mais...
Emmanuel Macron a avancé très vite sur ce dossier via des ordonnances, une méthode souvent décriée. La réforme a finalement été adoptée au pas de course à la rentrée et après plusieurs consultations auprès des organisations syndicales et patronales. Comme prévu, les indemnités prud’homales pour les licenciements abusifs ont été plafonnées, la priorité a été donnée aux référendums d’entreprise et aux accords majoritaires et le compte pénibilité a été réformé.
Dans le domaine du travail, Emmanuel Macron a également réussi à limiter à un an la durée de séjour autorisé pour les travailleurs détachés, à l’exception de certains secteurs comme les routiers.
Comme promis en revanche, le gouvernement a annoncé dès l’année prochaine la suppression du Régime social des indépendants, RSI, désormais adossé au régime général. Par contre, le gouvernement a déçu sur l'assurance chômage qui devait être ouverte aux indépendants. Ils ne toucheront finalement que 800 euros par mois pendant six mois dans le cas d'une liquidation judiciaire et uniquement s'ils avaient un bénéfice annuel autour de 10 000 euros. Quant aux démissionnaires, ils devront remplir deux conditions : avoir cotisé pendant 5 ans en continu et avoir un projet professionnel ou de reconversion.
ISF et taxe d’habitation : promesse tenue
Pendant la campagne, Emmanuel Macron candidat avait promis de remplacer l’ISF par un impôt sur la fortune immobilière. La loi a été votée il y a peu au parlement. Les députés ont également approuvé la mise en place d’une flat tax à 30%.
Il en va de même pour la taxe d’habitation, dont 30% des Français seront exonérés dès le 1er janvier prochain. A terme, ils seront 80% à ne plus la payer.
Question de société, égalité homme-femme, PMA : des efforts à faire
Si Emmanuel Macron a tenu sa promesse d’un gouvernement paritaire, il n’a pas installé un ministère des Droits des femmes, comme il l’avait promis pendant sa campagne. Or, pas de traces d’un tel cabinet, Marlène Schiappa est seulement secrétaire d’Etat à l’égalité femme-homme.
Le candidat Macron avait également promis l’ouverture de la PMA à toutes les femmes et donc y compris aux couples de lesbiennes si le Conseil Consultatif Nationale d’Etat donnait un avis favorable. Le CCNE a effectivement donné un avis favorable mais le gouvernement a choisi de repousser la réforme et d'attendre la fin des Etats généraux des lois de bioéthiques qui se tiennent jusqu'au début du mois de juillet.
Pas de trace non plus du congé maternité unique qu’Emmanuel Macron avait évoqué pendant la campagne.
La prison : mi-figue, mi-raisin
Au début du mois de mars 2018 à Agen, Emmanuel Macron a présenté sa "refondation du pénal''. Le président a d'une manière générale répondu à ses promesses avec par exemple la création d'une agence du travail d'intérêt général pour développer les peines alternatives, l'augmentation des effectifs pour les personnes qui gèrent la réinsertion et la probation, ou encore la suppression des aménagements de peines pour les peines supérieures à un an. En revanche, côté création de place de prisons, le président déçoit. Alors qu'il prévoyait l'ouverture de 15 000 places dans son programme, seulement 7000 seront ouvertes sur 5 ans.
Remboursement, retraite… : les grands chantiers en perspective
Si Emmanuel Macron a mené ce début de quinquennat au pas de course, de grands chantiers restent encore inachevés.
Concernant la santé, Emmanuel Macron avait promis que les lunettes, audioprothèses et prothèses dentaires seraient entièrement remboursées. La réforme est pour l'instant en préparation mais la ministre, Agnès Buzyn, a promis une annonce au mois de juin.
Enfin, la retraite est un des grands dossiers qui attend encore le président de la République. Dans son programme, il avait fait part de sa volonté d'instaurer un régime universel avec un système à points.