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Le 2 novembre 1976, Jean-Marie Le Pen, sa femme et ses filles, sont victimes d'un attentat à la bombe qui souffle une partie de leur immeuble. La famille s'en sortira indemne, mais l'évènement traumatisera le patriarche.
Jean-Marie Le Pen dormait avec un pistolet sous l'oreiller
Si bien qu'un jour, Jean-Marie Le Pen, fébrile, manquera de tuer (involontairement) l'une de ses filles, comme le révèle les journalistes David Doucet et Mathieu Dejean, dans leur livre La politique malgré elle, paru ce mercredi.
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Comme le racontent les journalistes, à la suite de cet attentat, "l ’ancien para prend des mesures d’autodéfense drastiques : il dort avec une arme sous l’oreiller. (...) Toutes les nuits, des coups de fil anonymes se multiplient. Les menaces laissées sur la boîte vocale sont à glacer le sang : 'Cette fois-ci, on réussira notre coup et on vous fera sauter !'".
"On n’est pas soi-même après des trucs comme ça"
Mais un matin, la situation manque de déraper. Réveillé par un bruit de serrure à la porte, le sang de Jean-Marie Le Pen ne fait qu'un tour. Il se dirige alors vers la prote d'entrée, muni de son revolver, lorsqu’il aperçoit une ombre. Croyant à une attaque, il fait feu. "Mon fils a fait un pas de côté, sinon ça l’aurait tué, a déclaré Jean-Marie Le Chevallier. Marie-Caroline (l'une des filles de Jean-Marie Le Pen, ndlr) est arrivée, juste derrière. Elle aurait également pu prendre une balle." "Jean-Marie a cru que c’était quelqu’un qui voulait nous tuer, justifie Pierrette Le Pen (son ex-femme, ndlr). On n’est pas soi-même après des trucs comme ça."
En fait, c'était le fils de Le Chevallier, Karol, qui ayant perdu les clefs de la cuisine, déambulait dans le couloir, en uniforme, quand Jean-Marie Le Pen l’a pris pour cible. "Il était très embêté quand il a réalisé son erreur. Son intention n’était pas de tuer mon fils ni Marie-Caroline, mais c’était moins une. Finalement on a rigolé, s’amuse Jean-Marie Le Chevallier."
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