De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le reportage d’Envoyé spécial diffusé ce jeudi sur les « nouveaux visages » du FN n’est pas passé inaperçu. Etaient présentés plusieurs candidats du Front national, engagés dans la course aux municipales de mars prochain, censés représenter la nouvelle image du parti d’extrême-droite qui travaille dur pour se faire une nouvelle réputation. Parmi eux, Anne-Sophie Leclere, tête de liste à Rethel dans les Ardennes. Elle vient d’être suspendue par le parti et risque l’exclusion pour les propos racistes qu’elle a tenus devant la caméra.
« On n'est pas racistes du tout »
Alors qu’elle venait d’expliquer qu’en tant que candidate, elle faisait attention à ce qu’elle disait, notamment à ce qu’elle relayait sur les réseaux sociaux (« Si l'on met n'importe quoi, c'est sûr que l'on va se faire passer pour des racistes, alors qu'on n'est pas racistes du tout » explique-t-elle, convaincue), la journaliste lui montre alors une photo qu’elle avait publiée sur sa page Facebook en septembre dernier. il s’agit d’un photo-montage présentant Christiane Taubira et un petit singe, avec pour légende « A 18 mois » et « maintenant ». « Je préfère la voir dans un arbre que la voir au gouvernement »Quand la journaliste lui demande quelle était la signification de cette image, Anne-Sophie Leclere répond : « Tout est dit » mais se défend de tout racisme. « Cela n'a rien à voir. Un singe, cela reste un animal, un Noir, c'est un être humain. J'ai des amis qui sont Noirs, ce n'est pas pour cela que je leur dis que c'est des singes » explique-t-elle. Mais revenant à la Garde des Sceaux, elle évoque son « sourire du diable » et la qualifie de « sauvage ». « À la limite, je préfère la voir dans un arbre après les branches que la voir au gouvernement » ajoute-t-elle.Anne-Sophie Leclere suspendueDes propos qui ont eu du mal à passer, et face à la polémique, le FN a décidé de prendre les devant. « Anne-Sophie Leclere est convoquée devant les instances disciplinaires du Front national » a indiqué ce vendredi matin Steeve Briois, le secrétaire général du parti. « Elle risque de ne plus être investie, et elle risque d'être exclue de son statut d'adhérente au Front national » a de son côté fait savoir le vice-président du Front national, Florian Philppot, qui indique n’avoir « aucun problème pour dire qu’il s’agit de propos racistes ».