De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Près de 600.000 euros non-déclaré. Mais d’où provient cette somme ? C’est notamment sur cette question que se penchent les juges chargés d’enquêter sur l’ex-ministre du budget, Jérôme Cahuzac. Ce dernier a été mis en examen le 2 avril dernier pour blanchiment de fraude fiscale et "blanchiment de perception par un membre d'une profession médicale d'avantages procurés par une entreprise dont les services ou les produits sont pris en charge par la Sécurité sociale".
Jérôme Cahuzac a travaillé de 1988 à 1991 comme conseiller technique au sein du cabinet de Claude Evin, ministre des Affaires sociales. Il était chargé, entre autres, d'élaborer la loi Evin, encadrant la publicité sur le tabac et l'alcool. "Au cabinet d’Evin, déjà, il avait la réputation d’être un dur, de vouloir raboter les dépenses de la Sécu. On aurait dit un homme de droite", a déclaré Joël Ménard, ancien directeur général de la Santé, au Parisien. Jérôme Cahuzac a-t-il décidé de quitter le cabinet ministériel afin de mettre à profit l’important carnet d’adresse qu’il a pu y constituer ? Une chose est sûre, deux ans après son départ il a déposé les statuts "Cahuzac Conseil", une société qui propose des services de conseils en gestion aux entreprises, notamment pharmaceutiques.
Bientôt radié de l’ordre es médecins ?
S’il s’avère que l’ancien ministre du Budget a effectivement perçu des "cadeaux" de la part d’industries pharmaceutiques, il pourrait bien être radié à vie de l’Ordre des Médecins. Le conseil de l'Ordre des médecins (CDOM) a envoyé un courrier à Jérôme Cahuzac afin de s’entretenir avec lui. Le CDOM aimerait découvrir s’il y a eu ou non manquement à la déontologie dans cette affaire.