Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Dans un entretien aux Echos paru ce jeudi, l'ancien Premier ministre, François Fillon, aujourd'hui candidat à la présidence de l'UMP, estime que le projet de budget pour 2013 est "un monument d'amateurisme, d'irresponsabilité et de mauvaise foi".
"On se demande qui gouverne, François Hollande et le gouvernement ou quelques nostalgiques de l'économie dirigée ?", poursuit-il. "Ce budget n'est pas un budget de combat mais de défaite. Il alourdit les dépenses, contrairement à ce que prétend le gouvernement, et il assomme l'économie avec des hausses d'impôt", ajoute encore François Fillon.
Qui s'exprime également sur le temps de travail : "il faut supprimer la référence à la durée légale et autoriser une négociation collective dans les entreprises sur le temps de travail, dans les limites des règles européennes". "Si cela ne recueille pas l'assentiment majoritaire, devant la gravité de la crise, il faut augmenter d'une à trois heures le temps de travail dans les entreprises comme dans les fonctions publiques", ajoute M. Fillon pour qui cette "deuxième solution" serait "un pis-aller car elle n'introduit pas la notion de flexibilité".
La France devient un repoussoir
Aussi le candidat à la présidence de l'UMP "renouvelle s on appel" à François Hollande : "qu'il s'élève au-dessus de son parti et prenne la mesure de la gravité de la crise ! Il aurait au moins fallu partager à moitié l'effort entre les économies et les impôts. Au lieu de cela, la France devient un repoussoir sur le plan fiscal pour les entreprises et tous les talents s'enfuient. "